« Une nouvelle étape dans ma carrière. » Battue dès le premier tour des élections législatives dans la 8e circonscription du Val-de-Marne, Emmanuelle Wargon a développé ses idées pour l’indépendance énergétique de la France et la régulation des marchés en tant que candidate à la présidence de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), devant la commission économique du Sénat, le 3 août.
Proposée par Emmanuel Macron pour succéder à Jean-François Carenco, désormais ministre délégué des Outre-mer, l’ancienne ministre déléguée au Logement et ex-secrétaire d’Etat à la Transition écologique s’est présentée comme « clairement favorable » au maintien du nucléaire « existant » et au développement de nouveaux réacteurs. Cette énergie, qui nécessite d’extraire de l’uranium à l’étranger, viendrait « en appui » aux énergies renouvelables à développer.
Sécuriser l’approvisionnement
« L’accélération de la transition énergétique, guidée par la baisse de la consommation d’énergie fixée pour l’instant à 40% en 2050 », fera partie de ses défis à relever si elle devient présidente de la CRE, a-t-elle souligné.
Concernant la sécurité d’approvisionnement, en cas de déséquilibre entre l’offre et la demande, Emmanuelle Wargon mise notamment sur les Power Purchase Agreements (PPA).
Créés il y a une dizaine d’années, ces contrats à prix fixes lient l’énergéticien et le client pendant une période de cinq à vingt ans conclus. De quoi régler le problème à long terme.
Contenir la hausse des prix
Mais l’urgence, c’est cet hiver qui s’annonce périlleux à cause des menaces russes. « Le mode de fixation automatique et inflationniste du plafond européen des prix de l’électricité doit changer », a-t-elle affirmé.
Le 4 avril dernier pendant deux heures, un prix plafond de 3000€/MWh avait été atteint en France. Automatiquement le plafond européen avait atteint 4000€/MWh. Le prix français s’élève actuellement à près de 500€/MWh.
Parmi les autres leviers pour contenir la hausse des prix, Emmanuelle Wargon imagine « un prix plafond du gaz qui permettrait de sécuriser les marchés ». « D’autres mécanismes » sont à trouver pour que le prix payé par le client final ne dépende plus « à ce point au prix du marché européen ».