Basse-Normandie Le prépaysagement de l'ex-SMN à mi chemin

-40 arbres et 2 000 à 3 000 végétaux plantés par jour.

Commencés en janvier 1997, les travaux de prépaysagement du site de l'ancienne usine métallurgique du district de Caen devraient se terminer comme prévu fin juin. En six mois, cet ex-plateau industriel de 160 ha, désormais vide, aura fait l'objet d'une mise en valeur « verte » exemplaire « destinée à rendre les terrains globalement aménageables ».

Missionné par le district du Grand Caen, Dominique Perrault a imaginé une requalification autour de trois axes : un quadrillage du terrain, une mise en lumière du grand réfrigérant, seul élément conservé pour symboliser l'activité passée, et l'ouverture d'une allée cavalière de 2,5 km dominant la vallée de l'Orne et offrant un large point de vue sur l'agglomération caennaise.

70 000 végétaux et 600 grands arbres

Le quadrillage du terrain, d'ores et déjà réalisé, a permis de constituer des carrés de 100 m de côté symbolisant la future disposition spatiale : le grand pré central, les îlots et les voiries. La trame mise en place a été traitée avec des éléments végétaux destinés à donner vie au paysage. Un carré sur trois en moyenne a donné lieu à un traitement « vert ». Les autres surfaces sont damées ou roulées et débarrassées des aspérités.

Trois types de plantations ont été retenues : l'enherbement (mélanges de semences pour effets saisonniers), la plantation de jeunes arbustes qui constitueront une pépinière sur le site et pourront être repositionnés dans l'avenir en fonction des besoins, et la plantation de jeunes haies. Celles-ci permettront d'amener des essences très diversifiées, et seront susceptibles d'être replacées ailleurs. L'allée cavalière, pour sa part, a été habillée d'un double alignement de chênes sur une pelouse, d'une voie en stabilisé et d'une pelouse dégagée laissant toute visibilité sur la vallée.

Au total, ce sont quelque 70 000 végétaux et 600 arbres de grande hauteur qui ont été plantés. « La difficulté principale a été le délai. Il a fallu réaliser ce chantier dans un laps de temps très court : deux mois pour planter les végétaux », explique Daniel Carlu, directeur adjoint de l'entreprise Antalvert, spécialisée dans la végétalisation des terrains stériles depuis vingt-huit ans.

Pour revitaliser un terrain ingrat, Antalvert a utilisé une bouillie réalisée à base d'un mélange de semences lié à un compost végétal. « Avec TPC (Travaux publics du Cotentin), nous avons géré les problèmes au fur et à mesure. » Les surprises n'ont pas manqué lors du quadrillage. A moins 50 cm, nous avons en effet retrouvé des dalles.

Aujourd'hui, les plantations sont achevées et nous procéderont en avril aux semis herbacés et aux clôtures. Restera alors, en mai, à sabler l'allée, à mettre en lumière le réfrigérant, et à nettoyer et rouler la zone.

Ces travaux qui s'élèvent à 10,6 millions de francs TTC ont été financés par le district avec notamment une subvention de 7,5 millions de francs du Feder. En juin prochain, le plateau d'acier aura fait place à une immense prairie. La SEM districale récemment créée aura alors pour charge de commercialiser cette nouvelle zone d'activité qui, avec ses 60 autres hectares compris entre l'Orne et le canal, totalisent 220 ha.

FICHE TECHNIQUE

Conception du projet : Dominique Perrault.

Maîtrise d'oeuvre : Serge Gardie paysagiste ; cabinet Mission/Morel- BET-VRD.

Bureau contrôle sécurité : Apave Normandie.

Titulaire du marché : TPC (Travaux publics du Cotentin) mandataire d'un groupement composé de TPC/Antalvert/Snec.

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Les travaux, 10,6 millions de francs TTC, ont été financés par le district et une subvention de 7,5 millions du Feder.

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