Globalement on assiste en Basse-Normandie à une reprise de l'investissement. La capitale bas-normande montre l'exemple puisqu'avec un ensemble d'investissements qui se chiffre à 213 millions francs, elle enregistre une croissance des investissements de 12 %. Toutefois, à l'image de nombreuses villes, les crédits du budget investissement de la ville de Caen sont consacrés, cette année, dans des proportions importantes, à des grosses opérations de mises aux normes (parc des expositions, complexe sportif piscine-patinoire, etc..).
Le district du Grand Caen commence à intervenir cette année directement dans des zones d'activités. Sur les trois zones qu'il a concédées à une SEM districale, il interviendra à hauteur de 8 millions francs en 1998, et il y aura une montée en puissance progressive pour la réalisation de travaux de viabilité et d'installations d'entreprises sur ces sites.
Du côté du département du Calvados, où le budget de l'aide sociale dépasse pour la première fois le milliard, les investissements croissent d'1,1 % en augmentation sensible dans le secteur des collèges. Un collège est en cours de reconstruction à Hérouville (30 millions francs).
Dans le département de la Manche, le conseil général maintient également ses investissements en faisant - comme dans le Calvados - un gros effort pour ses collèges (30 millions francs affectés à de grosses opérations). L'année 1998 ne sera pas une année de construction neuve, la dernière en train de s'achever concerne les archives départementales. Le budget routes opère une bonne résistance (300 millions environ). Cherbourg et la communauté urbaine voient toutes deux fleurir les investissements cette année. Les crédits consacrés aux travaux, à Cherbourg, s'élèvent à 70 millions francs, ce qui, pour une ville de 28 000 habitants, n'est pas négligeable. La ville va construire une piscine, une école, et surtout va acheter une résidence pour personnes âgées qui nécessite de gros travaux de sécurité.
Quant à la CUC, elle va aussi, cette année, lancer des opérations importantes telles la Cité de la mer, la zone franche et le quartier des bassins.
Les budgets, dans la Manche, seront plus faciles à boucler cette année. La croissance des recettes du fonds départemental de péréquation de la taxe professionnelle, qui profite avant tout aux communes accueillant plus de dix salariés, va permettre à ces collectivités de compenser l'hémorragie des bases de TP dans celles confrontées aux difficultés économiques liées à la fin des grands chantiers.
Dans l'Orne, si la progression du budget d'équipement de la ville d'Alençon peut paraître faible, elle est à comparer avec une progression qui avait été entre 1996 et 1997 de 26 %.
Pour la toute jeune communauté urbaine d'Alençon, le programme des travaux s'élève à plus de 46 millions
Enfin, la région consacrera encore cette année 28 % de son budget aux communications (570 millions francs). L'essentiel ira, pour les routes, à la route des Estuaires. Quelque 210 millions francs seront également consacrés aux transports ferroviaires.
PHOTO : LE MONT SAINT-MICHEL en maquette pour des essais chez Sogreah à Grenoble. Conseil régional et département de la Manche apportent 133 millions au projet de rétablissement du caractère maritime.
TABLEAU : Répartition des budgets en Basse-Normandie - Montants exprimés en millions de francs
Evolution en % 1997-1998