Le lycée professionnel Ashton (académie de Reims) vient de réaliser une grande enquête d'insertion auprès de trois sections de baccalauréat professionnel (1). Toutes sections confondues, près du quart des élèves ont poursuivi leurs études, notamment en BTS. Seul un étudiant sur deux a obtenu un BTS dans la même spécialité que celle de son bac pro.
Côté insertion, les chiffres sont éloquents : 60 % des élèves ont trouvé du travail en moins de quinze jours. Ce pourcentage est encore plus élevé dans les travaux publics. Fait intéressant de cette étude : les 20 % de jeunes qui travaillent dans d'autres secteurs d'activité n'ont pas « fui » le BTP. Ils évoquent principalement des propositions d'emploi plus rapides ou plus intéressantes de la part d'autres secteurs. Rares sont ceux qui citent « les conditions de travail » ou « les horaires élevés » comme facteurs ayant motivé leur choix de travailler hors BTP. Ceux qui travaillent dans la construction trouvent, dans l'ordre, « le travail intéressant et varié », « les relations extérieures enrichissantes » et une « évolution de carrière intéressante ».
Très majoritairement embauchés en contrat à durée indéterminée (86 %), ils ne sont qu'un quart à travailler dans l'entreprise dans laquelle ils ont effectué leur stage. Depuis leur sortie, près des trois quarts d'entre eux ont changé, au moins une fois, d'entreprise. Côté salaires, près de 45 % d'entre eux déclarent gagner entre 7 000 et 9 000 francs bruts mensuels, et 33 % au-delà.
(*) L'enquête porte sur 113 élèves sortis depuis 1990 du bac pro « Etudes de prix, organisation et gestion de travaux », 117 élèves sortis depuis 1991 du bac pro « Travaux publics » et 35 élèves sortis depuis 1995 du bac pro « Métal, alu, verre ».
