Xella Thermopierre (70 millions d’euros de chiffre d’affaires) détient 84 % de parts de marché du béton cellulaire. Alors, le vrai défi, c’est de démocratiser l’utilisation de ce matériau réputé pour ses hautes performances thermiques. « Le béton cellulaire est employé à grande échelle dans les pays du nord de l’Europe, explique Erik Peretti, le président de Xella Thermopierre. En France, il a eu du mal à se faire une place, mais nos parts de marché sur le logement progressent : de 2,4 % en 2005 à 4,9 % en 2011. » Commercialisé sous la marque Ytong, ce produit de niche a d’abord su séduire les bailleurs sociaux, plus sensibles aux économies d’énergies. « Ensuite, les incitations fiscales et les réglementations thermiques plus contraignantes ont poussé les promoteurs privés à s’y intéresser », indique Erik Peretti qui vise désormais les constructeurs de maisons individuelles.
Des usines saturées
« Depuis 2005, nous sommes passés de 2 % des maisons BBC effectivement labellisées à 20 % », assure-t-il. Et le fait d’être la première entreprise à avoir obtenu l’agrément ministériel « étanchéité à l’air », en mars, pourrait accélérer la progression d’Ytong sur ce segment de marché. En effet, cet agrément évite au maître d’ouvrage d’avoir à réaliser les tests nécessaires pour obtenir le label BBC. « Jusqu’ici c’était la méthode qui était labellisée et non le produit, s’enthousiasme Erik Peretti. Un test vaut près de 400 euros. Pour les constructeurs de maisons individuelles c’est très rentable. » Conséquence : les trois usines de l’entreprise tournent à plein régime. « A tel point qu’elles sont saturées, assure le président de Xella Thermopierre. Nous allons investir dans deux nouveaux sites d’ici à 2020. » Inutile de préciser qu’il attend la RT 2012 de pied ferme.
