Au Sénat, le ministre du Logement fait le SAV de la nouvelle stratégie de rénovation énergétique

Auditionné par la commission d’enquête sur la Rénovation énergétique du Sénat mardi 13 juin, le ministre de la Ville et du Logement en a profité pour détailler les mesures annoncées la veille, sur la refonte de la politique de la rénovation.

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Le ministre de la Ville et du Logement, Olivier Klein, au Sénat lundi 12 juin.
Le ministre de la Ville et du Logement, Olivier Klein, au Sénat lundi 12 juin.

Pour sa dernière audition, la commission d’enquête sur la Rénovation énergétique du Sénat a accueilli le ministre de la Ville et du Logement, Olivier Klein. Une audition qui a démarré de manière musclée. La sénatrice Dominique Estrosi-Sassone a rappelé dans son propos introductif que l’une des mesures du CNR Logement, qui consiste à booster le prêt avance-mutation, via une proposition de loi « est bien peu de chose, puisqu’une centaine de prêts ont été accordés ».

Le deuxième tacle a porté sur l’objectif de 200 000 rénovations performantes par an, annoncé dans le cadre du CNR Logement. Cet objectif « semble manquer de perspective puisque la Stratégie Nationale Bas Carbone en prévoyait 500 000 en moyenne », a rappelé la sénatrice des Alpes-Maritimes.

DPE « A », « B » ou « C » en une ou deux étapes

Cette convocation a tout de même été, pour le ministre, l’occasion de réaliser le service après-vente des annonces réalisées la veille, autour du ""big bang des aides à la rénovation énergétique, toujours dans l’objectif d’atteindre les 200 000 rénovations performantes.

Le ministre a, par exemple, confirmé l’enveloppe de 300 M€ financée par les CEE pour prendre entièrement en charge le coût de Mon Accompagnateur Renov (2 000€ environ) pour les ménages modestes engagés dans une rénovation performante. Cette dernière fait d’ailleurs référence à la rénovation d’une passoire énergétique « pour l’emmener à l’étiquette A, B ou C, en une ou deux étapes », a précisé Olivier Klein.

Pas de DPE collectif opposable

Le ministre a annoncé également la réunion prochaine d’un « comité des partenaires » au début du mois de juillet. « Mis en place au milieu du mois d’avril, il se compose de l’Unis, l’Unpi, la Fnaim et de professionnels du bâtiment », a-t-il précisé. Il en a profité pour évacuer deux demandes : l’opposabilité du DPE collectif, pour les immeubles de logement : le DPE individuel restera la règle. Et la requête d’une « vente en l’état futur de rénovation », en référence à la cession d’un logement ancien sous condition de travaux, demandée par les professionnels du logement ancien (syndics, agents immobiliers,…) a été enterrée par Olivier Klein. Il a déclaré en effet : « il s’agit d’un contrat de gré à gré, il n’y a pas lieu de créer un nouvel outil ».

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