Régulièrement dénoncé par des ONG et les médias pour le traitement réservé aux ouvriers employés sur les chantiers des futurs stades de la Coupe du Monde 2022, le Qatar a entamé en novembre 2014 des discussions avec l'Organisation internationale du travail (OIT) pour restaurer son image.
Au début du mois de novembre, lors de la 331e session du Conseil d’administration de l’OIT, cette dernière et le gouvernement du Qatar ont ainsi signé un accord de coopération technique d’une durée de 3 ans qui garantit à l’ensemble des travailleurs le respect des principes fondamentaux du droit du travail.
Premier résultat concret et première mondiale dans la foulée : le 21 novembre, l’Internationale des Travailleurs du Bâtiment et du Bois (IBB) a signé un accord avec QDVC - société qatarie détenue par la Qatari Diar Real Estate Investments Company et Vinci Construction Grands Projets - et Vinci, un accord portant sur les conditions de vie des travailleurs de QDVC sur les chantiers de l'émirat.
Une signature importante pour Vinci, dont l'image avait été ternie en 2015 par les accusation de travail forcé portée par l'ONG Sherpa.

Par cet accord, officiellement signé au siège de l'OIT à Genève par Ambet Yuson, secrétaire général de l’IBB, Franck Mougin, directeur des ressources humaines de Vinci, et Philippe Tavernier, directeur général de QDVC, les partenaires s'engagent au respect des droits de l’Homme sur le lieu de travail et garantissent un logement décent, l’équité des conditions de recrutement et le respect des droits des travailleurs.
Cet accord s’applique à tous les travailleurs de QDVC au Qatar et prévoit une procédure de due diligence pour les sous-traitants. Il est prévu un système étendu de suivi, de reporting, de contrôle, d’inspection et d’audit sous l’autorité d’un groupe de référence composé de représentants des trois parties. Ces dernières passeront en revue tous les aspects de la mise en œuvre de l’accord.