Selon Hugues Pouzin, directeur général de la CGI, les entreprises ont eu à subir une première réduction de leurs couvertures par les assureurs-crédits en juillet 2008, puis une deuxième en décembre 2008. "Depuis fin janvier, souligne-t-il, on observe même des retraits complets de couverture, sur certaines entreprises, associés à une hausse des cotisations sur les autres. Ceux qui freinent les échanges entre entreprises aujourd'hui, ce sont bien davantage les assureurs-crédits que les banques." En effet, selon la CGI, les assureurs-crédits se désengagent progressivement et complètement de certaines filières, dont celle du bâtiment. "Ceci est d'autant plus grave, souligne Hugues Pouzin, que les entreprises ne sont pas prévenues des dégradations de leurs notes. Nous réclamons un délai de prévenance minimum, qui permette aux entreprises d'avertir au moins leurs fournisseurs. En outre, tout le monde sait bien que la nouvelle d'une dégradation de note se répand très vite, et que l'entreprise qui en pâtit peinera pour revenir à sa situation initiale."
La CGI a été reçue par le conseiller économique de l'Elysée, ainsi que par René Ricol, médiateur du crédit, également chargé des dysfonctionnements d'assurance-crédit constatés depuis le début de la crise. Elle espère une réponse rapide de la part de ce dernier à un problème qui contraint aujourd'hui les entreprises soit à tirer sur leur trésorerie, soit à se priver de business.