Souvent l’immobilier de bureaux joue les pionniers sur les secteurs en friches, avec une capacité manifeste à s’adapter à des contextes difficiles. Le paysage balafré d’infrastructures routières et ferroviaire de la porte de la Chapelle, ainsi, apparaît comme un nouveau territoire de conquête et c’est là, côté Saint-Denis, que le groupe Carlyle projette de faire bâtir un grand vaisseau tertiaire. Le projet tout en longueur dessiné par l’architecte Franck Hammoutène, dont la demande de permis de construire devrait être déposée à la fin de cette année, devra trouver sa place sur une parcelle étroite entre l’échangeur et la voie ferrée. Mais au-delà de la difficulté, Catherine Simoni, responsable des actifs pour la France chez Carlyle, voit le potentiel de ce site « qui, sur l’axe Paris-Roissy, marque l’entrée de l’Europe ».
Volumes en grappes
Le projet, qui doit s’inscrire dans le cadre d’une ZAC, devra toutefois prendre de la hauteur par rapport aux nuisances et d’ailleurs, Franck Hammoutène l’a imaginé comme une ville verticale détachée du sol. « Les volumes, constitués en grappes, se soulèveront. Ainsi une grande partie des programmes s’élèveront au-dessus de 30 mètres de hauteur, c’est-à-dire là où on commencera à avoir des vues », décrit l’architecte. Au rez-de-chaussée seront regroupés les espaces d’accueil et divers équipements mais, ajoute Franck Hammoutène, « la volonté est de ne pas grever le sol et de le rendre en grande partie à l’espace public ». Un projet est en effet prévu par ailleurs, de reconquérir l’espace public environnant.
