Flins : le musée Renault dessiné par Celnikier & Grabli

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Flins : le musée Renault dessiné par Celnikier & Grabli
Le bâtiment (ici vu du parvis) reprendra le thème du shed, caractéristique du site de Flins.

Un projet immobilier peut en cacher un autre. Alors que la construction de son nouveau siège social (25 000 m2) dans le quartier du Trapèze à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) s’achèvera à l’été 2026, le groupe Renault a dévoilé, le 24 juin, le futur lieu d’exposition de ses collections - véhicules historiques, œuvres d’art et documents d’archives - dont il a confié la conception à l’agence Celnikier & Grabli Architectes (CGA).

Ce patrimoine est actuellement conservé dans des bâtiments de l’un des lieux historiques de la marque au losange : l’ancienne usine de Flins (Yvelines), dessinée par l’architecte Bernard Zerhfuss, inaugurée en 1952 et transformée en « Refactory » (reconditionnement de véhicules d’occasion principalement) depuis l’arrêt de la production en 2024. Le musée prendra place à l’entrée du site industriel. « Le bâtiment s’élèvera en douceur, par paliers, jusqu’à 15 m de hauteur, reprenant en le réinterprétant le thème du shed, caractéristique du site de Flins, décrit Jacob Celnikier. Cette élévation progressive s’accompagnera d’un décalage par redents de la façade nord. »

« Mur automobile ». L’édifice de 11 500 m2 SP, principalement en structure bois, abritera une zone d’ateliers (entretien et restauration des voitures anciennes) et une autre de stockage des œuvres d’art ainsi qu’une salle où les chercheurs pourront consulter le fonds historique. Il s’organisera autour d’un espace événementiel de 3 200 m2 réservé aux expositions temporaires d’où le public pourra découvrir les centaines de véhicules de la collection montés sur cinq niveaux de palettiers. « Comme installées sur des étagères géantes, les voitures formeront un véritable mur automobile visible par transparence depuis l’extérieur », précise l’entreprise.

Le projet assure aussi une transition douce entre l’univers Renault et son environnement. « Il constitue une rotule entre deux systèmes urbains : celui des pavillons de la cité-jardin d’Elisabethville [à cheval entre Aubergenville et Epône, NDLR] construite dans les années 1920 et celui des longs bâtiments de l’usine », souligne Jacob Celnikier. Le permis de construire devrait être déposé cet automne pour un début des travaux au premier trimestre 2026 en vue d’une ouverture au public en 2027.

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