Le groupe Guyenne Habitat présent sur deux départements aquitains, la Gironde et la Dordogne, annonce la construction de 1 400 à 1 600 logements d’ici à 2010 (un chiffre qui inclut ses opérations de renouvellement urbain) et une diversification vers l’aménagement.
En excellente santé financière (50 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2005 pour un résultat consolidé supérieur à 8 millions), Guyenne Habitat est un groupement d’intérêt économique propriétaire de 13 000 logements gérés par quatre sociétés : une société coopérative de HLM, le Toit Girondin, une entreprise sociale pour l’habitat, Maison Girondine (8 000 logements) actionnaire de deux SA d’HLM, celle de Libourne (1 000 logements plutôt récents) et celle de la Dordogne (4 000 logements).
Le groupe vient de remporter aux côtés de Bouygues Immobilier et d’Aquitanis le concours de « La Berge du Lac » à Bordeaux mais les premiers programmes (PLUS, PLS et accession) qu’il construira sur la zone ne débuteront pas avant 2008. « Notre gros dossier est aujourd’hui celui du renouvellement urbain », explique Arnaud Le Croart, directeur général de la Maison Girondine. Cette société, filiale du groupe Arcade, poursuit ses démolitions et la construction de petits collectifs et de maisons individuelles à Lormont-Carriet. Elle détruira, probablement dès 2009, trois tours (R 18) et environ 320 logements sur le quartier Génicart. Elle reconstruira sur place 120 logements (PLUS et PLS) aux côtés de La Foncière (44 logements) et plus de 360 autres (petits collectifs surtout), avec Domofrance, sur un terrain proche de 45 000 m2 dont elle est devenue propriétaire récemment.
Ambitions aménageuses. A Bergerac, la SA d’HLM de la Dordogne est dans l’attente de la validation financière, par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, d’un projet de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de 140 logements. Maison Girondine travaille par ailleurs sur l’aire urbaine bordelaise. A Cestas, à Léognan, à Ambarès, à Gradignan, à Eysines et au Taillan-Médoc, elle construira des logements. L’entreprise est à l’aise dans les partenariats avec les promoteurs privés (Bordeaux, Mérignac). Elle s’implique de plus en plus dans le renouvellement patrimonial d’un parc parfois très ancien. A Saint-Médard-en-Jalles et à Mérignac notamment, elle participe à des opérations foncières de proximité qui lui permettent de construire en renouvelant son offre (individuels PLUS, collectifs PLUS, PLAI) avant de démolir. D’où son intention de répondre désormais aux appels d’offres d’aménageur : « Un moyen de maîtriser le foncier dont nous avons besoin pour notre développement et d’engager des opérations en lien avec des promoteurs dans un souci de mixité », conclut Arnaud Le Croart.
L’entreprise recrute actuellement des monteurs d’opérations et des chargés d’études et de questions foncières pour traduire cette nouvelle orientation stratégique dans les faits.
