Cela ne changera rien aux oppositions montantes aux projets sur le territoire... Ni sans doute aux habitudes de langage, tant ces acronymes sont aujourd'hui répandus dans les domaines de l'environnement, de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire.. Mais la Commission d'enrichissement de la langue française, dans une recommandation publiée le 1er juin, tente de remplacer l'usage de Nimby (not in my back yard), qui signifie "pas dans mon arrière-cour" ou "pas dans mon jardin", et Niaby (not in anybody's back yard), voulant dire "dans aucune arrière-cour", par des équivalents dans la langue de Molière dont les acronymes sont faciles à prononcer : "non au projet ici" (Napi) et "ni ici, ni ailleurs" (Nina).
L'instance explique que "Nimby désigne la position de personnes ou, le plus souvent, de groupes de personnes qui rejettent hors de leur environnement immédiat la réalisation de projets d'installations et d'infrastructures dont elles ne contestent pas nécessairement l'intérêt collectif. Niaby désigne, quant à lui, la position de personnes qui refusent ces réalisations non seulement dans leur environnement immédiat, mais aussi dans tout autre environnement".
Mais quid à présent de Yimby (yes in my back yard) ou Bimby (build in my back yard) ?