Altarea limite la casse au premier semestre

Le groupe immobilier Altarea a annoncé le 6 août ses résultats semestriels. Dans le rouge, il a tout de même réussi à faire progresser ses revenus semestriels grâce à son efficacité pour encaisser ses ventes de logements.

Nouveau centre commercial Cap 3000 à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes)
La centre commercial Cap 3000 à proximité de Nice, rénové par Altarea.

Altarea n'est pas épargné par la crise sanitaire. Le promoteur, qui a annoncé ses résultats semestriels le 6 août, a subi une perte nette de 135 M€ au premier semestre, contre un bénéfice de 80 M€ un an plus tôt. Mais ce chiffre dépend beaucoup des fluctuations de valeurs des sites détenus par le groupe. Plus représentatif des performances, le bénéfice récurrent a progressé de 7,2 % à 118 M€.

Cette bonne performance s'explique notamment par son efficacité à faire enregistrer ses ventes de logements auprès des notaires, une procédure que le confinement avait presque totalement gelée.

Progression des réservations de logements 

Pendant cette période, entre mars et mai, « on travaillait pour prendre des rendez-vous chez les notaires: on n'a pas attendu d'être sortis du confinement », a expliqué Alain Taravella, président d'Altarea. « La volonté a été de faire rentrer l'argent. »

Altarea a aussi fait progresser ses réservations de logements, gage de futurs revenus. Sur ce plan, le tableau ressemble à ses grands concurrents : les ventes aux particuliers ont chuté, mais ont été compensées auprès de grands investisseurs.

Malgré cette résistance, Altarea reste prudent. Pour le second semestre, il table sur un bénéfice récurrent semblable à la première moitié de l'année. Or, sur l'ensemble de 2020, cela marquerait une nette baisse par rapport à 2019, même s'il promet de faire repartir ses résultats l'an prochain.

Incertitudes dans le commerce 

« Je ne peux pas dire : on va faire aussi bien que l'année dernière, alors que je ne sais pas comment va être la rentrée », a reconnu Alain Taravella. « On ne sait pas si on va avoir une crise économique, sanitaire, sociale... »

Le groupe, qui a dû reporter de grands projets de bureaux comme le futur siège d'Orange, fait surtout face à des incertitudes dans le commerce.

Au second trimestre, il n'a pu encaisser que moins d'un tiers des loyers de ses enseignes locataires et mène actuellement des négociations avec un grand nombre d'entre elles pour revoir leur facture.

Abonnés
Baromètre de la construction
Retrouvez au même endroit tous les chiffres pour appréhender le marché de la construction d’aujourd'hui
Je découvreOpens in new window
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !