La réparation et le remplacement d'une trentaine de portes d'écluses, à l'occasion du chômage du canal de la Marne au Rhin en mars, a donné le signal attendu par les élus, les entreprises de travaux publics et les touristes fluviaux : les objectifs du contrat de Plan Etat-région et du contrat Avenir du territoire entre Saône et Rhin commencent à se concrétiser. La réhabilitation et la remise en service de voies navigables de gabarit Freycinet mobiliseront 33 millions d'euros (216 millions de francs) d'ici à 2006.
Pénurie d'entreprises
Le démarrage de ces chantiers ne va pas sans difficultés, après des décennies de vaches maigres pour les spécialistes des travaux fluviaux. « Les entreprises doivent savoir qu'il s'agit d'une reprise importante et durable », lance André Beyle, directeur régional de Voies navigables de France (VNF). Le tassement des effectifs des services de la Navigation contraint le maître d'ouvrage à offrir au marché une part croissante de ses travaux.
L'économie de la ressource en eau constitue un des impératifs du programme, en particulier dans les franchissements de vallées. Dans cette région leader du tourisme fluvial, VNF et les collectivités s'accordent à réaménager l'infrastructure afin d'offrir un maximum de retombées touristiques. « Grâce à la réhabilitation des canaux, l'économie touristique conquiert de nouvelles parties du territoire alsacien », se réjouit Adrien Zeller, président du conseil régional.
Les plaisanciers devraient tirer profit du défi technique relevé par le maître d'ouvrage : l'Alsace, qui avait bénéficié de la première génération de commandes d'écluses automatisées il y a une trentaine d'années, fera aussi partie des premières régions à utiliser dans ce but les nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Fibres optiques
« Grâce au réseau de fibres optiques de Viatel et LD Com qui utilise l'infrastructure fluviale nous pourrons surveiller nos écluses à distance à l'aide de caméras vidéo et mieux réguler l'alimentation des biefs », annonce Bruno Dufour, chef de l'arrondissement territorial de Strasbourg à la Navigation. La seconde génération d'écluses automatisées s'adaptera aux besoins de la navigation de plaisance, plus complexes que ceux du fret. L'Alsace bénéficiera dans ce domaine des expériences en cours dans le bassin de la Seine, menées par le Centre d'études techniques maritimes et fluviales.
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Le réseau de fibres optiques de Viatel et LD Com permettra de surveiller les écluses à distance à l'aide de caméras vidéo et ainsi de mieux réguler l'alimentation des biefs.
