Le conseil régional d’Ile-de-France a voté la création de la SEM « Energie Posit’if », nouvel opérateur énergétique public (1). Objectifs : diminuer la « vulnérabilité énergétique » de la région (dépendante à 98 % des énergies fossiles) et restreindre la « vulnérabilité financière » des habitants (deux logements sur trois ont été construits avant les premières réglementations techniques). Cette SEM a deux champs d’intervention : la rénovation thermique des bâtiments et le soutien aux énergies renouvelables. Pour le premier volet, elle aura recours au principe du « tiers financement » : elle avancera le financement des travaux, le bénéficiaire remboursant par un versement régulier dont le montant sera inférieur à celui des économies d’énergies réalisées. La SEM Energies Posit’if devrait permettre la rénovation de 140 000 m² de logements collectifs (2 500 logements) sur cinq ans.
La SEM pourrait par ailleurs participer au capital de six à huit projets de production d’énergies renouvelables (biomasse, méthanisation, combustion et cogénération, éolien, géothermie…). Son capital initial a été fixé à 5,63 millions d’euros, ce qui permettrait, compte tenu de l’effet levier, d’accompagner la réalisation d’un volume de projets compris entre 40 et 70 millions d’euros. La région va s’engager sur 4 millions. Une quinzaine de collectivités territoriales et d’institutions de financement et d’assurance (publiques et privées) sont pressenties. Le niveau de participation publique des collectivités territoriales sera compris entre 75 % et 85 % du capital initial. Institutions et collectivités devraient se prononcer fin 2011-début 2012 pour entrer au capital de la SEM. Son déploiement opérationnel devrait avoir lieu d’ici à la fin 2012.