Par définition, un point de vente est un lieu de passage pour les clients et de transit pour les matériaux. Tout l’art est de le rendre à la fois efficace et suffisamment attrayant, lui donner une identité en quelque sorte dans le but de se différencier, stimuler ses ventes et fidéliser sa clientèle. Pour tendre vers ces objectifs, l’agencement est un moyen au même titre que l’accueil, le service, le conseil ou les promotions. Eprouvées, des règles marketing sont toutefois à respecter telles que l’éclairage, la signalétique, le sens de circulation des clients ou le positionnement des produits selon plusieurs critères : rotation, saisonnalité, prix, taux de marge, etc. Bref, une approche professionnelle porteuse de l’image de l’enseigne. Moins pénalisée par des contraintes de dimensions ou de poids des matériaux exposés, la zone libre-service se prête particulièrement bien à cette professionnalisation à l’aide d’un mobilier commercial où la gondole demeure l’un des présentoirs le plus esthétique pour mettre en valeur ses produits. Exception faite des gondoles racks, ce rayonnage se caractérise par des opérations manuelles de chargement et déchargement (rangement et retrait des produits) sans chariot élévateur ou autre système mécanique de manutention.
Du standard au spécifique
Structure modulable, la gondole est réalisée à partir de composants métalliques assemblés par accrochage, rivetage, soudage ou autres procédés. Quel que soit le modèle choisi, trois types de fond sont proposés en standard : en tôle pleine avec tablettes, en tôle perforée (ou fond grillé) qui autorise une utilisation mixte tablettes/broches simple ou double longueur avec ou sans étiquettes, ou un mixte des deux. « A la demande, des fonds et supports bois ainsi que des bandeaux lumineux peuvent être disposés », souligne Luis Dos Santos de la société Sisam. Autres standards : l’unité de base pour la largeur d’un module est le mètre linéaire, la charge admissible des tablettes est de 60 à 80 kg et leur profondeur varie entre 40 et 60 cm. S’agissant des hauteurs, elles fluctuent de 1,2 m à 3 m dans le cas des gondoles racks. Ces caractéristiques constituent le gros du marché mais la plupart des fournisseurs proposent en plus des aménagements spécifiques. Telle est d’ailleurs l’une des marques de fabrique de la société A5 Industries, filiale du groupe Rasec qui a aménagé plusieurs négociants Gedimat et points de vente Lapeyre. « A partir du cahier des charges du client, la gondole offre un large choix en termes de configuration, tant en standard qu’en réalisations personnalisées dans le but d’accroître l’attractivité du rayonnage et l’identité de l’enseigne », explique Géraud Clavel, responsable racks et gondoles chez A5 Industries.
« Selon l’espace à aménager et le souhait du négociant, il est possible de mixer gondoles standards et présentoirs sur mesure. Le bon agencement est celui qui ne se voit pas mais met le mieux en valeur les produits tandis que le surcoût né d’un aménagement spécifique est à analyser à la lumière du chiffre d’affaires supplémentaire qu’il est susceptible de générer sur la durée. »
Ouvertes de plus en plus à la couleur et aux jeux de lumière, les gondoles se déclinent en plusieurs modèles. De 2 à 4 m, la gondole simple face se destine à être implantée le long des murs ou en tête d’allée (tête de gondole). Entre 2 et 3 m, elle est utilisée pour les zones centrales. De 1,5 m de haut en général, la gondole double face sert en zone basse ou en îlot. En cas d’un poteau mal placé ou d’angles à habiller, sont également disponibles des retours d’angle de gondole. Alternative : la gondole intégrée dans du rack. D’une capacité de chargement supérieure, elle offre également davantage de hauteur. « Ce présentoir permet une zone de présentation en partie basse et une zone de stockage dans sa partie haute », reprend Géraud Clavel. La gondole intégrée dans du rack simple ou double face est obtenue à l’aide de composants standards de gondole où l’on intègre directement les perforations intérieures et les échelles de rack. Pour des charges plus lourdes et des profondeurs plus importantes, le minirack léger intérieur est une autre alternative.
Nouvelles recommandations
En complément de considérations techniques, financières et commerciales, le choix d’un équipement d’exposition est guidé aussi par des règles de sécurité. En octobre 2007, l’Afnor a édité la norme NF D65-030 qui, pour tous les matériels d’exposition en magasins, définit des recommandations sur les conditions d’exposition des produits. En mars dernier, cette approche a été complétée par la norme NF D65-031 qui encadre la conception et la construction de rayonnages commerciaux en acier de type gondole utilisés de façon statique. Elle fixe quatre recommandations : caractéristiques mécaniques des aciers utilisés, méthodes de calcul et de contrôle des rayonnages, tests des éléments structurels, et conditions de montage. Les normes NF D65-030 et D65-031 ne sont pas obligatoires. Pour l’exposition des produits, elles forment cependant un cadre homogène afin d’améliorer la sécurité et prévenir les risques d’accident sur les lieux de vente pour la clientèle et ses personnels.