Adaptation du logement au vieillissement : un « enjeu national »

Benoist Apparu est venu se rendre compte à Orléans le 17 juin  de la nouvelle coopération entre l'Anah et la CNAV (assurance vieillesse) pour l¹adaptation des logements des personnes âgées.

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Benoist Apparu avec Madame Martin à Fleury-les-Aubrais dont le logement a été adapté

Pour se maintenir à domicile plus de 9 millions de foyers pourraient avoir besoin dans les prochaines années d¹une adaptation importante de leur logement. Plus de 40% de ces foyers sont des propriétaires occupants, souvent modestes et qui échappaient jusqu¹à présent aux aides mises en place par différents organismes. C¹est pourquoi deux des acteurs majeurs du secteur, l¹Anah et la CNAV (assurance vieillesse) ont décidé d¹unir leurs efforts pour cibler cette clientèle spécifique.

Dominique Braye, président de l¹Anah et Danièle Karniewicz  de la CNAV ont ainsi signé en décembre dernier une convention de partenariat pour mutualiser leurs dispositifs.

Outre une accélération et simplification des démarches, cette coopération qui vient d¹être mise en lumière par une visite à Orléans de Benoist Apparu, secrétaire d¹Etat au logement, doit avant permettre une meilleure solvabilisation des foyers et surtout leur détection. « Il y a un gros effort à mener pour  informer et détecter les personnes éligibles » explique Dominique Braye, le président de l¹Anah.

La CNAV s¹est ainsi engagée à mobiliser son réseau décentralisé et à communiquer à l¹Anah au moins 50 000 signalements de travaux d¹ici à 2013, pour lesquels elle apportera 90 millions d¹euros. De son côté, l¹Anah (qui y a consacré l¹an dernier  58 millions d¹€ pour 18 800 ménages) s¹engage à subventionner ces travaux entre 30 et 50% dans la limite d¹un plafond de travaux de 20.000 euros.

Travaux entre 5 000 et 7 000 € HT par logement, voire plus

Les deux organismes ont aussi unifié leur liste de travaux éligibles (mise en place d¹un escalier ou d¹une rampe, adaptation de la salle de bains, fermetures automatisées des portes ou des volets, élargissement de portes, efficacité énergétique etc).

L¹Anah va prochainement éditer un guide des travaux éligibles à ses subventions pour mieux informer les propriétaires occupants. Au total, les travaux d¹adaptation au vieillissement sont chiffrés entre 5 000 et 7 000 € HT par logement. Mais ils peuvent largement dépasser ce plafond.

Ainsi, en visite dans un logement adapté à Fleury-les-Aubrais, en périphérie d¹Orléans, Benoist Apparu a pu constater que la facture pouvait s¹élever jusqu¹à 13 000 € « Le problème essentiel insiste le secrétaire d¹Etat, c¹est le reste à charge pour les propriétaires occupants modestes, leur effort doit être le plus réduit possible ». Cette solvabilisation repose aussi sur des partenariats avec les collectivités territoriales par le biais des opérations OPAH ou des PIG (programme d¹intérêt général) « adaptation ». Le PIG porté par l¹agglomération d¹Orléans a ainsi permis de subventionner 264 logements à hauteur de 3 500 € par logement. Le conseil général a fait de même avec près de 2 000 € de subventions pour 865 logements. «  Pour ces propriétaires modestes l¹effort doit est neutre estime Benoist Apparu, le reste à charge doit ainsi être compensé par les gains énergétiques à la suite des travaux de « lutte contre la précarité énergétique ».

Le secrétaire d¹Etat entend d¹ailleurs faire de cette question du « bien vieillir chez soi » et de l¹adaptation des logements un des pivots du futur plan dépendance actuellement en préparation.

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