Le géant espagnol de la construction ACS a publié le 29 juillet un bénéfice net en hausse de 17% au premier semestre grâce à la contribution du groupe autoroutier espagnol Abertis racheté en mai 2018.
Le résultat net du groupe, concurrent du français Vinci, atteint 523 M€, dépassant largement les 441 M€ escomptés par les analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset.
Sans cette acquisition, le bénéfice net "aurait augmenté de 4%", précise le groupe dans un communiqué.
"Croissance solide" en Amérique du Nord, Australie et Espagne
ACS, dirigé par le président du Real Madrid Florentino Pérez, s'est allié en 2018 avec le groupe italien Atlantia pour acquérir Abertis via une OPA conjointe valorisant l'entreprise à 18,1 Mds€. Les deux groupes gèrent Abertis en commun et s'en répartissent les bénéfices à parts égales.
Au premier semestre, le chiffre d'affaires d'ACS a augmenté de 5,8% à 18,8 Mds€, grâce à la "croissance solide" des marchés nord-américain qui représente 47% des ventes, australien (19%) et espagnol (16%). En Asie, Amérique du Sud et Afrique, les ventes s'élèvent à 5%, 6 %, et 1 %.
ACS a par exemple décroché depuis janvier des contrats de construction d'autoroutes et des projets ferroviaires aux Etats-Unis et en Australie. En Espagne, il doit construire entrepôts et bureaux pour le géant de la distribution Amazon à Séville, ainsi qu'un tronçon de ligne de train à grande vitesse au Pays basque.
C'est aussi dans ces pays qu'ACS a livré au premier trimestre plusieurs grands projets comme la conception, la construction et l'exploitation d'une nouvelle ligne de métro de 10 kilomètres à Brisbane (Australie), la construction d'une usine et d'un tunnel pour le traitement de l'eau à Los Angeles ou encore l'extension du terminal Centerm du Port de Vancouver (Canada).
Le carnet de commandes a augmenté de près de 10%, atteignant un total de 76,5 Mds€. Au Canada et aux Etats-Unis, elles ont grimpé de plus de 15%.
Recul du bénéfice de la branche construction
Le bénéfice net de la branche construction, coeur de métier d'ACS, a en revanche reculé de 16%, en raison d'une moindre contribution de la filiale allemande Hochtief.
"Une participation significative" dans Hochtief a en effet été vendue à l'italien Atlantia lors de l'acquisition d'Abertis, et ACS ne possède plus que 50,4% de sa filiale allemande contre 71,8% auparavant.
Sans ce changement, le bénéfice de la branche Construction aurait augmenté de 4,6%.