L’industrie européenne des équipements de construction monte au front. En effet, la décision de l’administration américaine d’étendre la portée des droits de douane existants sur l’acier et l’aluminium à 400 codes douaniers supplémentaires ne passe pas. Et, pour cause, selon le CECE (Comité européen des équipements de construction), avec cette nouvelle décision le taux de taxe à l’importation qui s’appliquera aux machines pourrait grimper à 50 % de la valeur de leur contenu en acier. Un surcoût qu’il faut ajouter au droit de douane plancher de 15 % instauré par le gouvernement Trump aux pays de l’Union européenne (UE), entré en vigueur le 7 août dernier.
« Nous appelons la Commission européenne à négocier d’urgence un accord avec l’administration américaine afin d’exclure les exportations européennes d’équipements de construction du champ d’application des droits de douane américains de l’article 232 sur l’acier, l’aluminium, le cuivre et leurs dérivés. Nous sommes prêts à soutenir la Commission européenne par tous les moyens nécessaires », a déclaré Riccardo Viaggi, secrétaire général du CECE.
Des codes tarifaires mouvants
Alors qu’en 2024, les exportations européennes d’équipements de construction vers les États-Unis ont représenté 27 % de l’ensemble des exportations hors UE, soit un total de 3,49 milliards d’euros, le Comité européen estime que près de 2,8 milliards d’euros de machines exportées pourraient être pénalisées par ces surcoûts douaniers couvrant 80 % des flux commerciaux.
Une situation qui pourrait même s’aggraver si l’administration américaine le décidait puisque elle a annoncé que la listes de codes tarifaires serait révisée tous les quatre mois. Un contexte imprévisible donc qui complique encore plus les stratégies des industriels européens.