Les partenaires sociaux se sont réunis, mardi 20 mars, pour aborder la deuxième séance de négociation sur les accords « compétitivité emploi ». Ces accords visent à permettre aux entreprises soumises à des difficultés économiques de négocier des aménagements portant sur le temps de travail et la rémunération des salariés pour préserver l’emploi. Les accords collectifs ainsi négociés prendraient alors le pas sur les contrats individuels de travail.
La délégation patronale, conduite à Patrick Bernasconi, a remis lors de cette séance un document de travail aux organisations syndicales de salariés. « Avec ce texte, les salariés ont tout à perdre, insiste Agnès Le Bot, représentante de la CGT. Le Medef a du mal à cacher ses ambitions de sécuriser la flexibilité et le chantage à l’emploi. »
Si certaines organisations syndicales se disent prêtent à ouvrir la porte de la négociation, elles attendent des réponses à leurs questions et posent certaines conditions. «Nous attendons des précisions quant à la notion de compétitivité. Le champ d’un accord, tel que le texte le prévoit aujourd’hui, concerne aussi bien la sauvegarde que l’amélioration de la compétitivité. Nous voulons négocier sur des éléments conjoncturels, qui restent à définir, et non structurels », indique Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC.
Le calendrier prévoit deux nouvelles séances de négociation : les 27 mars et 13 avril.