A Villeneuve-d’Ascq, les travaux de la friche Shell enfin lancés

Plus de dix ans d’attente pour la reconversion de cette friche pourtant idéalement placée à côté de l’hôtel de ville de Villeneuve-d’Ascq (Nord) et du métro. Le lancement officiel, en novembre, des travaux débutés en juin sur la friche Shell a redonné le sourire au maire de la ville et surtout à Adim Nord-Picardie, aux manettes du programme d’Open’R comprenant 17 500 m2 de bureaux, 900 m2 de commerces et 500 places de parking.

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Perspectice du projet Open’R proposé par l’agence Maes Architectes Urbanistes pour la reconversion de la friche Shell à Villeneuve-d’Ascq (Nord).

« En 43 ans, je n’ai jamais piqué autant de colères que pour ce site hautement symbolique », s’est exclamé, lors de la pose de la première pierre, le 12 novembre, le maire de Villeneuve-d’Ascq, Gérard Caudron, désormais ravi du démarrage des travaux de terrassement et des trois niveaux de sous-sol.

Destinée à un bel avenir avec le bâtiment The Beam, la friche de l’ancienne station-service Shell aura, de fait, connu un long retard à l’allumage. La faute au bâtiment trop audacieux conçu par le groupement d’architectes De Alzua et MVRDV ? « Le fait de ne pas pouvoir facilement diviser ce bâtiment a effrayé les investisseurs », admet Vincent Beaucamp, directeur d’Adim Nord-Picardie, la filiale de développement immobilier de Vinci Construction qui a remporté le droit de construire sur ce terrain auprès de la MEL en 2014.

Nouveau bâtiment

Pour sortir de l’impasse et développer ce projet faisant partie intégrante du projet « Grand angle » de réaménagement de centre-ville, porté par la mairie de Villeneuve-d’Ascq et la Métropole européenne de Lille (MEL), le promoteur propose alors un nouveau programme.

Baptisé Open’R, le programme conçu dans l’urgence par l’agence Maes Architectes Urbanistes comprend cette fois trois édifices réunis autour d’un îlot central.

« Le fait qu’il y ait plusieurs parties plus aisément séparables a rassuré les investisseurs. Même si, au final, c’est Mobivia, acteur international des mobilités, et ses marques (Norauto, ATU, Midas et Carter-Cash, etc.) qui reprend la totalité du bail pour regrouper ici environ 1 000 collaborateurs. Cette souplesse offre par exemple à Mobivia la possibilité de créer un espace de coworking », analyse Vincent Beaucamp.

Coworking

« Ce coworking de 500 postes en entrée de ville va nous permettre de devenir un lieu de référence et d’excellence sur les mobilités », s’est félicité le directeur général de Mobivia, Olivier Melis, directeur général délégué de Mobivia qui sera le locataire du site sur lequel investit AEW.

Outils numériques innovants

Pour faciliter la conception et la réalisation du projet, les équipes d’Adim Nord-Picardie et de Vinci Construction s’appuient sur des outils numériques innovants. En plus du BIM, « la mise en œuvre du déroulé d’opération en 4D et de la réalité augmentée permet en effet une meilleure compréhension des enjeux techniques et opérationnels, par tous les intervenants », souligne Vincent Beaucamp.

Bâtiment à énergie positive

Il ajoute que le projet vise les certifications bâtiment à énergie positive et Breeam excellent, avec des exigences de la RT 2012 qui seront améliorées de 40 %. La livraison du bâtiment dont les travaux ont débuté en juin est prévue au troisième trimestre 2021.

Fiche technique

Maître d’ouvrage : Adim Nord-Picardie
Maître d’œuvre : Maes Architectes Urbanistes
Constructeurs : Sogea Caroni et Sogea Nord Hydraulique, filiales de Vinci Construction
Surfaces : 17 500 m2 de bureaux, 890 m2 de commerces et 500 places de stationnement
Coût approximatif du bâtiment : 60 millions d’euros
Client acquéreur : Mobivia
Bureaux d’études techniques : Projex, Verdi, Egis bâtiment

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