C'est un Cegelec séduisant que le fonds de capital-investissement LBO France s'apprête à vendre. En effet, les résultats de l'année 2007 du groupe d'ingénierie électrique sont de bonne facture.
Son chiffre d'affaires s'établit à 3 milliards d'euros, en croissance de 3% par rapport à 2006. Une performance qui tient compte de la cession des activités du groupe au Royaume-Uni et de la société Faceo. A périmètre constant, la progression de chiffre d'affaires passe à +7,5%. Le groupe qui oeuvre dans les services technologiques aux entreprises et aux collectivités présente un résultat opérationnel courant (Ebit) de 148,2 millions d’euros, en hausse de 29,4 % par rapport à la même période en 2006.
Dans un communiqué, Cegelec fait valoir l'amélioration "significative de son free cash flow, hors effet de cessions, qui s’établissait à 237,7 millions d’euros fin 2007, soit un peu plus du double par rapport à l’année précédente". En parallèle, Cegelec a vendu à Natixis quarante et un immeubles qu’il détenait en France pour un montant d’environ 90 millions d’euros, le groupe restant locataire de la majorité de ces sites.
Ces cessions, ainsi que la situation du free cash flow, ont permis à Cegelec de rembourser l’essentiel de sa dette bancaire (366 millions d’euros). La dette contractée lors de la constitution de son deuxième LMBO en mars 2006 s'en trouve diminuée de moitié pour s’établir aujourd’hui à 385 millions d’euros. Les responsables du groupe indiquent être en avance de deux ans sur leur plan de marche. A noter que depuis le début de son deuxième LMBO, Cegelec n'est pas resté immobile. Une douzaine d’entreprises a été intégrée pour un chiffre d’affaires annuel supérieur à 125 millions d’euros.
Présent sur les marchés porteurs (efficacité énergétique bâtiment, éclairage public, transport, secteur pétrolier…), Cegelec réalise 54% de son activité en France, 29% en Europe et 17% ailleurs dans le monde. La récurrence de chiffre d'affaires est assurée puisque près de 30% relèvent de contrats pluriannuels de maintenance, industrielle ou tertiaire.
Un bon exercice 2007, une présence sur des marchés d'avenir, une activité diversifiée et en partie récurrente : tout ceci fait de Cegelec une mariée fort séduisante. Et les prétendants ne manquent pas. Bouygues, Eiffage, Spie et dans une moindre mesure Vinci ont déjà indiqué qu'ils s'intéressaient au dossier. Reste à savoir s'ils auront les moyens de leurs ambitions. LBO France avait placé la barre haut avec une base de négociation fixée à 1,8 milliard d'euros.
Julien Beideler