A Paris, l’Arena s’élance dans le sprint final

Appelée à recevoir les épreuves olympiques de badminton, de gymnastique rythmique, de para-badminton et de para-haltérophilie, l’Arena parisienne de la Porte de la Chapelle (XVIIIe arrondissement) entre dans une phase décisive de chantier avec la couverture de sa grande salle de 8 000 places assises. La première des sept poutres-treillis composant l’imposante charpente métallique de 850 tonnes a été installée le 23 janvier. Elle traverse de part en part le cylindre de béton de la future enceinte sur près de 80 mètres.

Le gros œuvre s’est achevé en décembre

« Nous voilà à mi-chemin de ce chantier hors norme, se félicite Laurent Even, directeur des travaux chez Bouygues Bâtiment Ile-de-France. Nous avons achevé le gros œuvre fin décembre. La centrale à béton, qui produisait sur place du béton bas carbone, ultra bas carbone et de très haute résistance, est en cours de démontage. L’édification de la charpente en acier et la couverture de la grande salle avec un revêtement complexe comprenant un isolant acoustique Phonotec permettra, dès le mois de juin, la mise hors d’eau et hors d’air de l’ouvrage. »

Livraison fin décembre 2023

Un rendez-vous fort attendu : les autres corps d’état pourront ainsi prendre le relais afin que le chantier respecte son calendrier serré. Chaque jour compte car le planning accuse déjà un retard de trois mois dû à des difficultés d’approvisionnement liées au conflit ukrainien. Alors qu’elle devait être livrée fin septembre 2023, l’Arena ne sera finalement terminée que fin décembre pour une ouverture au public prévue début 2024.

Environ 300 compagnons mobilisés sur le chantier

Pour maintenir ce rythme soutenu, environ 300 ouvriers s’activent encore sur le chantier du seul équipement sportif majeur conçu à Paris dans le cadre des Jeux de 2024 (coût global avoisinant les 130 millions d’euros). En plus de la salle principale, dans laquelle reste à construire la partie basse des gradins, l’Arena est équipée de deux gymnases multisports superposés. Le chantier est ici en bonne voie. Le gymnase haut, doté d’une tribune en bois de 750 places, est inondé de lumière naturelle par une surprenante baie vitrée en demi-lune de 19 m de diamètre s’ouvrant sur la future plaine sportive : trois terrains de football en enfilade et, au loin, le skatepark de l’Espace glisse Paris 18 (EGP).

Charpente en bois pour le gymnase bas

Le gymnase bas propose quant à lui une élégante charpente en bois culminant à 9 mètres pour laisser suffisamment de hauteur aux volants de badminton. « Durant les Jeux, ces deux gymnases serviront de salle d’échauffement ou de salle de presse, précise Christophe Rosa, délégué général adjoint aux JO et Grands événements à la Ville de Paris, maître d’ouvrage. Ils seront ensuite quotidiennement utilisés par des associations, des clubs, notamment de futsal, ainsi que par les nombreux écoliers et collégiens des environs. »

Matchs de basket, spectacles et concerts

Agrémentée d’un bar panoramique, la grande salle accueillera après les Jeux olympiques et paralympiques des événements sportifs dont les matchs à domicile du Paris Basketball, mais aussi des spectacles et concerts avec la possibilité d’étendre la jauge à 9 000 places. Un espace intermédiaire situé entre les gymnases et prolongé par une terrasse plantée de 1 700 m2 sera animé par des restaurants et des commerces pour que l’Arena devienne un lieu vivant tous les jours dans ce quartier de la Porte de la Chapelle en plein renouvellement.