Au golf de Fontcaude de Montpellier, un jeune paysagiste a eu l’idée d’utiliser l’appétit des lamas pour entretenir les 80 hectares du parcours.
Tio, 7 ans, Ineti, 5 ans, et Basile, 3 ans et demi, sont les trois mascottes du golf qui propose aux portes de la capitale héraultaise un parcours de 18 trous et un "compact" (terrain d'entraînement) de 9 trous.
Le relief est accidenté et les trois lamas débroussaillent avec zèle, depuis bientôt deux ans, les zones impénétrables de garrigue, après y avoir tracé des chemins, avec un premier résultat concret: les joueurs peuvent dorénavant y récupérer leurs balles.
"Les lamas mangent jusqu'à une hauteur de 1,80 mètres, grâce à leur long cou. Ils ont colonisé tout l'espace piquant de la garrigue et cela a généré des zones ouvertes, on n'a plus qu'à couper les branches mortes", se félicite leur propriétaire, Nicolas Coursin, un paysagiste de 34 ans.
Embauché il y a un an et demi pour entretenir massifs et zones fleuries et améliorer l'aménagement des "touches" paysagères (murets, pierres, végétaux), il a eu, le premier, l'idée d'utiliser ses lamas pour entretenir le terrain.
Nicolas, bonnet péruvien enfoncé jusqu'aux oreilles, est tombé amoureux de l'Amérique du sud en 1997 lors d'un premier long voyage, puis plus tard, des lamas, lors d'un troisième voyage au Pérou et en Bolivie.
Interrogé sur les souillures qu'ils pourraient répandre sur la pelouse, Nicolas répond: "Les lamas ne souillent pas leur espace, ils choisissent quatre ou cinq endroits pour faire leurs crottes et marquent ainsi leur territoire".