Encadré, notamment, de son adjoint à la nature en ville, Didier Jeanjean, et de la vice-présidente de la métropole en charge des espaces publics, Andréa Kiss, le maire de Bordeaux a lancé officiellement, ce 25 novembre, la saison 1 de son programme « Bordeaux grandeur nature » de végétalisation de la ville.
Il ne s’agit pas de planter un nombre déterminé d’arbres, mais d’une « stratégie de reconquête végétale de la ville. Il faut protéger ce qui existe, renouveler le couvert végétal, qui est vivant, planter partout où c’est possible, et le faire avec les habitants ».
Quitte à "débitumer", et « remplacer une place de stationnement par des arbres » a expliqué le maire, cohérent avec ses engagements de campagne.
Faire école
Devant l’école primaire où ses enfants avaient été scolarisés, le maire est arrivé en vélo depuis la Préfecture. On l’a vu entouré d’habitants qui ont présenté leur initiative : replanter des bacs à végétaliser en déshérence dans leur rue et les entretenir. La participation citoyenne passera par les enfants, « qui planteront un arbre et l’adopteront », s’enthousiasme le maire.
En parallèle, des forêts urbaines denses, sur le modèle du botaniste japonais Miyawaki, vont prendre racine aux quatre coins de la ville. La première sera implantée sur la place Billaudel, proche de la gare. Objectif : « d’ici six ans, il faut que tous les Bordelais soient à moins de 10 minutes à pied d’un espace vert ». On ne plantera pas d’arbres grands ayant poussé en jardinerie, « ils sont trop fragiles, la nature c’est le temps long » assure Didier Jeanjean.
La vice-présidente de la métropole, Andréa Kiss a souligné que cette politique s’inscrit dans le programme métropolitain de plantation d’un million d’arbres, notamment des fruitiers, clin d’œil à ses origines hongroises, « Dans ce pays, toutes les voies sont bordées d’abricotiers et de fruitiers », illustre-t-elle. Les premiers plans et graines ont donc pris leur place le jour de la Sainte-Catherine, où, comme l’a souligné le maire, « tout bois prend racine ».