« Avant la première déclaration du président de la République, le 12 mars, nous nous sommes posé la question de la marche à suivre. Après concertation avec le gérant et le magasinier, nous avons décidé d’appliquer les consignes de sécurité : se laver les mains régulièrement, garder les distances, etc. La semaine précédant l’annonce du confinement, nous continuions de recevoir des clients, notamment des particuliers, dans notre salle d’exposition. Au lendemain de l’annonce du confinement, nous l’avons fermée. Depuis, notre activité se limite au chargement de carrelage pour le peu de clients professionnels qui se présentent. La plupart sont arrivés munis de gants et de masques afin d’assurer leur sécurité et la nôtre. Dans un second temps, nous avons demandé à notre magasinier de rester chez lui jusqu’à nouvel ordre. Nous allons entreprendre les démarches administratives pour une demande de chômage technique.
Une demi-journée d’activité en une semaine
Du fait du ralentissement de l’activité, nous avons ouvert l’entreprise uniquement le matin pour répondre aux appels téléphoniques, réceptionner les marchandises en cours de commande et pour livrer ces dernières aux rares professionnels encore en activité. Nous avons demandé aux clients de nous appeler en amont afin que nous puissions préparer les palettes à l’avance. Le chargement se fait dès l’arrivée du camion évitant tout contact physique.
Cette semaine, nous avons reçu huit entreprises. Cela ne représente même pas l’activité d’une demi-journée en temps normal.
Nous traitons encore avec des usines en Italie, en Espagne et Allemagne suite à des commandes en cours. Ce seront sans doute les dernières. A ce jour, 90 % de nos clients ont suspendu leur activité. Nous envisageons de travailler encore cette semaine avec la certitude de fermer vendredi midi. Nous avons essayé d’anticiper en rentrant du matériel en stock afin de pouvoir répondre au mieux à nos clients au moment de la reprise. Mais nous sommes dans l’incertitude ».