L’OPQIBI publie les résultats de sa quatrième enquête triennale sur les critères de sélection et la qualification des prestataires de la construction (1). Explications de son directeur général.
Comment a été réalisée cette enquête ?
Nous avons contacté 9 000 acheteurs et donneurs d’ordre via nos partenaires (associations d’acheteurs, d’ingénieurs ou de techniciens territoriaux) : 709 ont répondu. L’enquête visait à dessiner l’évolution des critères choisis pour sélectionner les prestataires de la construction et à évaluer l’utilisation des dispositifs de qualification.
Quels sont les critères en vogue ?
Peu d’évolution depuis 2009 : la valeur technique des offres et le prix restent largement en tête des critères d’attribution les plus prisés. L’utilisation des critères liés à la protection de l’environnement (en 7e position sur 10) et au développement durable a, en revanche, cessé de progresser. L’effet d’impulsion du nouveau Code des marchés publics de 2006 s’est sans doute tassé, et la pénurie des finances publiques n’incite pas à la multiplication des critères hors prix…
Comment les donneurs d’ordre apprécient-ils la capacité des candidats ?
Les listes de références demeurent les documents les plus demandés (« toujours » ou « souvent » pour 90,8 % des répondants). Suivent les déclarations concernant le chiffre d’affaires et l’effectif, et celles relatives aux moyens matériels. Par ailleurs, 69,3 % demandent toujours ou souvent des certificats de qualification d’entreprise, et ceux qui ne le font jamais ne sont plus que 15,8 % à croire que c’est interdit (contre 29,2 % en 2006) !
Comment sont perçus ces certificats ?
Les donneurs d’ordre nagent en plein paradoxe. Ils font massivement confiance (à 80,7 %) aux certificats de qualification, et sont une majorité à souhaiter qu’ils soient rendus obligatoires dans tout ou partie des marchés. Mais ils continuent à demander nombre de documents redondants aux candidats ! A nous de leur faire comprendre comment sont délivrés ces certificats pour qu’ils en exploitent toute la valeur ajoutée.
