Le bilan de la période 2005-2010 est flatteur : 3F a en effet doublé son rythme de production de logements sociaux (22 000 dont 5 620 mis en chantier en 2010), mis en œuvre 56 projets de renouvellement urbain (71% des démolitions reconstructions sont engagées et 63% des opérations de réhabilitation) et commencé à élargir sa couverture territoriale à la façade atlantique et au Languedoc-Roussillon.
Pour la période quinquennale qui s’ouvre, explique Yves Laffoucrière, directeur général d’Immobilière 3F, le nouveau projet d’entreprise s’articule autour de trois axes stratégiques.
1) Intensifier sa politique d’accès au logement. Cela signifie : maintenir un objectif fort de production locative neuve de 5 à 6 000 logements par an en France (mais augmenter la production de 30% en Ile de France d’ici à 2016, dont les trois quarts en 1ère couronne ou dans le maillage du Grand Paris) ; devenir un acteur national de référence du logement des jeunes (avec un objectif de production de 400 logements en Ile de France et de 300 unités en régions) ; lancer de nouvelles opérations de renouvellement urbain hors programme Anru, avec un nouveau modèle économique bâti sur des partenariats ; enfin, favoriser l’accession sociale à la propriété « dans une vision non conservatrice du patrimoine ». 3F entend ainsi développer l’offre neuve en accession, notamment dans les opérations de renouvellement urbain mais aussi vendre 1 400 logements aux locataires, contre 1 000 aujourd’hui, car « un logement vendu c’est la possibilité de construire jusqu’à six nouveaux logements », explique son directeur général.
2) Renforcer la qualité de services aux habitants (faciliter la mobilité, adapter au moins 300 logements par an en Ile de France au handicap ou aux personnes âgées, et valoriser le patrimoine bâti avec une attention particulière à l’efficacité énergétique). « Les bailleurs sociaux devraient avoir des contraintes réglementaires moindres dans la mesure où ils louent moins cher et que leur taille permet de de répondre à des demandes particulières par la mobilité à l’intérieur du parc », explique toutefois Yves Laffoucrière.
3) Optimiser son modèle économique et ses performances et renforcer son ancrage territorial dans les métropoles des façades atlantique (de la Gironde à Nantes) et méditerranéenne (de Nice à Perpignan).