Quel est le bilan actuel des accords
Robien dans la région ?
127 accords d'entreprise ont été signés pour l'ensemble des secteurs d'activité. Sur les 87 accords offensifs, cinq concernent le BTP et touchent 410 salariés. Cinq autres sont défensifs et touchent 350 salariés. Ces 10 accords représentent le quart des accords signés dans le BTP au plan national. Neuf concernent le bâtiment et un les travaux publics.
Que pensez-vous de ce dispositif ?
La liberté de choix est une prérogative de chaque entreprise. Certaines d'entre elles, placées dans des situations particulières, peuvent avoir un intérêt à adopter de telles mesures. Toutefois, en tant que responsable d'une organisation professionnelle, et donc d'une collectivité d'entreprises, je suis dans l'obligation de m'interroger sur la pertinence et l'efficacité d'engager des sommes publiques considérables pour financer des entreprises privées, avec des répercussions inévitables sur le budget de l'Etat -ou celui de la sécurité sociale- pour des résultats pour le moins hypothétiques quant à la lutte contre le chômage. Je suis persuadé que nous faisons fausse route. La lutte contre le chômage ne passe pas par l'abaissement du temps de travail, mais par un meilleur environnement économique et social propice à la croissance, et par conséquent au développement de l'emploi.
Est-ce la fin du dialogue social
sur l'aménagement du temps de travail ?
Vraisemblablement dans l'immédiat, car les conditions du dialogue social ne sont pas réunies. Les syndicalistes que nous avons interrogés ne voient pas l'intérêt d'ouvrir des négociations portant notamment sur l'annualisation du temps de travail, puisqu'ils ont déjà les 35 heures. Néanmoins, je pense que la raison finira par l'emporter. Il existe en effet un vaste champ d'investigation portant sur l'annualisation et au-delà le temps travaillé durant toute la vie professionnelle, le travail à temps partiel, à temps partagé... Une chose est certaine : rien n'avancera de façon déterminante sous la contrainte.
PHOTO : André Liébot, président de la FRB Pays de la Loire : « Des sommes considérables ».