Visite du chai du château Cheval-Blanc à Saint-Emilion, conçu par l’Atelier Christian de Portzamparc
Milena Chessa, envoyée spéciale à Saint-Emilion
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Emplacement Le chai se dresse à l’emplacement d’un ancien hangar, sur une parcelle jugée inutilisable pour la culture viticole. Deux escaliers longeant les façades latérales permettent de découvrir les 37 hectares du domaine.
Vendange Lors des vendanges, les camions accèdent depuis les vignes jusqu’au cœur du bâtiment, dans une cour située à l’abri du soleil et de la pluie.
Cuvier Le raisin transite directement de la cour (en arrière-plan) au cuvier. La production des différentes parcelles du château est répartie dans 52 cuves (capacité de 20 à 110 hectolitres). C’est à partir de ce « jeu d’orgue » que sont composés les vins, dont le premier grand cru classé « A ».
Cuves « Ce sont les cuves en béton les plus élégantes que je connaisse », apprécie Pierre Lurton, directeur du château Cheval-Blanc. Elles ont été réalisées en Italie.
Protagonistes Visite du chai le 18 juin 2011, en compagnie de Christian de Portzamparc, architecte, et Pierre Lurton, directeur du château Cheval-Blanc depuis juin 1991. Selon Christian de Portzamparc : « Il existe un rapport commun entre faire de l’architecture et faire du vin, c’est un travail d’artisan réalisé avec une matière vivante. »
Technique intégrée Aucuns tuyaux apparents, car la technique est intégrée aux cuves.
Forme galbée La forme galbée des cuves permet une large zone de contact entre le contenant et le contenu vers le bas, ainsi qu’une concentration des effluves vers le haut.
Eclairage naturel Les trois salles du cuvier disposent d’un éclairage zénithal naturel, via des bandeaux vitrés situés à l’aplomb des parois latérales.
Vue extérieure Le chai n’est pas une boîte close. Des surfaces vitrées offrent des vues sur l’extérieur et sur les conditions climatiques.
Superposition L’espace du cuvier se superpose à celui réservé aux barriques, logé en sous-sol.
Barriques Les barriques remplies de la cuvée 2010 reposent au sous-sol sur des supports dessinés par l’Atelier Christian de Portzamparc à Paris et réalisés par Mobil Project près de Trévise (nord-est de l’Italie). Les poutres ondulées en béton dissimulent les réseaux d’alimentations des cuves du niveau supérieur.
Claustra Un claustra de brique masque divers équipements techniques, tout en permettant à l’air de pénétrer dans la salle des barriques.
Dégustation Le paysagiste du chai, Régis Guignard, à l’intérieur de la salle de dégustation dotée d’une longue table blanche en Corian.
Célébration Le chai est à la fois un lieu de travail et de célébration du vin. A l’image : la salle de dégustation surplombant la cour accessible aux camions.
Toit-terrasse Le toit-terrasse recouvre la totalité du chai et lui apporte de la lumière naturelle via ses longs garde-corps vitrés.
Jardin Le toit est agrémenté d’un jardin avec vue sur le vignoble. Il est ensemencé de graminées sauvages et de fleurs bleutées, rehaussées de bouquets d’arbustes.
Révélation Le relief du bâtiment permet de révéler le paysage alentour.
Béton autoplaçant Les voiles courbes en béton autoplaçant ont été réalisés avec du ciment Lafarge par l’entreprise de gros œuvre Spie Batignolles sud-ouest. Leur silhouette rappelle, toute proportion gardée, celle de la "Cidade da Musica Roberto Marinho" à Rio de Janeiro (Brésil), autre œuvre marquante de l’Atelier Christian de Portzamparc.
Prolongement Le chai s’inscrit dans le prolongement du château Cheval-Blanc. Vu de cet angle, il disparaît partiellement entre deux tapis verts, celui des vignes et celui du toit végétalisé.
Découvrez le témoignage de Sandrine Porterie qui nous partage son parcours au sein du Groupe et nous plonge au cœur de l’agence d’Aix-en-Provence qu’elle dirige aujourd’hui.