Visite de l’espace culturel « L’Atelier » à Gournay-en-Bray (Seine-Maritime), par AAVP Architecture
Milena Chessa, envoyée spéciale à Gournay-en-Bray
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Signal L’entrée est signalée par une construction métallique bardée de cuivre qui vient prolonger le pignon aveugle de la maison voisine. Planchers et façades pourront être le support des manifestations prochainement organisées dans le lieu.
Plan masse L’équipement culturel s’implante au cœur d’une parcelle de 7727 m2 autrefois dédiée à l’industrie textile locale. Les bâtiments de la médiathèque et des écoles, desservis par un hall d’accueil commun, s’inscrivent dans le tissu urbain de la commune qui s’est développé en lanières.
Plan du rez-de-chaussée La médiathèque s’étend sur 800 m2 ; tandis que l’école de danse se développe sur 250 m2.
Longère Les écoles d’art (à gauche) et la médiathèque (à droite) sont abritées dans deux longs bâtiments, respectivement de 75 m et 65 m, dont la forme évoque l’habitation rurale normande appelée longère.
Modèle « Un corps de bâtiment abandonné a servi de modèle pour notre projet, raconte l’architecte Vincent Parreira. Son profil simple et élégant, ses murs hauts en briques et sa toiture à deux pentes en tuiles plates ont inspiré les deux monolithes qui sont, pour nous, une interprétation contemporaine du patrimoine bâti de Haute-Normandie. »
Pignon Le pignon de la médiathèque dissimule une salle d’exposition et de réunion.
Matériaux Deux matériaux se côtoient en façade : le cuivre déployé qui s’oxyde peu à peu, et l’ardoise violine du Canada, plus communément utilisée dans la restauration de monuments historiques.
Filtre Les panneaux perforés en cuivre qui enveloppent la salle d’exposition et de réunion filtrent la vue sur l’extérieur.
Enfilade Les salles adultes et enfants de la médiathèque sont disposées en enfilade au rez-de-chaussée du bâtiment. Des sas rouges marquent la transition d’un espace à l’autre.
Faîtage Au sein de la médiathèque, la hauteur sous faîtage atteint 8 mètres. « Nous voulions que dans ce grand volume, les lecteurs expérimentent un espace différent de leur quotidien », commente Vincent Parreira.
Fenêtre de toit Des fenêtres de toit équipées de stores électriques (Velux) permettent de contrôler la lumière et la ventilation naturelles. Une VMC double flux complète le dispositif.
Volume Le volume central blanc est occupé par des volumes latéraux aux intérieurs colorés. « Ces maisons dans la maison », comme dit l’architecte, abritent divers espaces proportionnés aux besoins de la médiathèque (heure du conte, bureaux, archives).
Le lieu de l’heure du conte
Fenêtre panoramique La salle de lecture des enfants est éclairée par une fenêtre panoramique positionnée en partie basse. Un store électrique de couleur cuivre (Ferrari) tamise la lumière du soleil.
Mélèze Greffés au monolithe d’ardoise, les volumes contenant la salle de lecture des enfants et l’heure du conte sont revêtus de lattes verticales en bois de mélèze. Les archives sont conservées à l’abri de la lumière dans des volumes opaques, supports de plantes grimpantes à venir.
Délimitation Un ancien mur en pierre délimite l’arrière de l’opération, côté champs.
Arts Le nouveau bâtiment destiné aux arts s’inscrit dans la continuité de la vieille bâtisse d’entrée du site. Au rez-de-chaussée sur le futur jardin : les arts plastiques, prolongés par la séquence danse. A l’étage : la musique et le chant.
Parreira Le 5 octobre 2011, l’architecte Vincent Parreira, qui esquisse ici un premier pas de danse, avoue avoir pris un « vrai plaisir à réaliser la maquette de ce projet » quelque peu déhanché.
Couloir Couloir d’accès aux deux salles de danses (à droite) et aux vestiaires (à gauche), avec vue sur la campagne au fond.
Musique L’étage consacré à l’école de musique (7 mètres de hauteur sous faîtage), entièrement peint en beige, adopte le même principe volumétrique que la médiathèque avec ses « maisons dans la maison ». Ici, un couloir central dessert de part et d’autre des salles dédiées à la pratique instrumentale (violoncelle, piano, guitare, etc.). Pour des questions d’acoustique et de surface, fanfare et chorale sont logées aux extrémités de ce plateau de 600 m2.
Acoustique Des panneaux d’isolation thermique et de correction acoustique (Fibralith de Knauf) habillent opportunément les parois intérieures des salles de musique, qui sont toutes composées différemment. Les cloisons mesurent entre 180 et 240 mm d’épaisseur.
Atypiques L’agence AAVP Architecture qualifie d’« atypiques » les dimensions et les formes des salles de musique et des circulations. Selon elle, cela contribue à leur appropriation.
Fanfare Vue intérieure de la salle de répétition de la fanfare, avec son espace de rangement des instruments. La pièce est éclairée par six fenêtres verticales, réparties sur les deux façades latérales.
Découvrez le témoignage de Sandrine Porterie qui nous partage son parcours au sein du Groupe et nous plonge au cœur de l’agence d’Aix-en-Provence qu’elle dirige aujourd’hui.