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Le propriétaire de ce pavillon construit en 1985 a constaté, au fil des années, une hausse de sa consommation énergétique. Contactée, l’entreprise Gonthier Aurillac Habitat a préconisé le remplacement de la laine de roche soufflée dans les combles lors de la construction. Le choix du client s'est alors porté sur un matériau biosourcé et plus sain, la ouate de cellulose, retenue aussi pour son déphasage thermique bénéfique au confort d’été, ainsi que pour l’amélioration de l'acoustique et de la qualité de l’air. La fibre de bois était envisageable, mais plus chère.
Fabriquée à base de fibres de cellulose recyclées et d'adjuvants, la ouate Univercell+ de Soprema nécessite peu d'énergie grise pour sa production et répond aux attentes du client, désireux de réduire l'empreinte carbone de son habitation. « Cet isolant est beaucoup plus durable dans le temps, une trentaine d'années a minima, assure Thierry Martin, patron de Gonthier Aurillac Habitat, d'autant qu’il y a ici un écran de sous-toiture. » Côté performances, une épaisseur de 40 cm offre une résistance thermique de 8 m².K/W.
Aspiration de l’ancien, soufflage du nouveau
Le chantier a duré deux jours à deux compagnons. Pour commencer, l’ancien isolant a été évacué grâce à une machine aspirante (Rockster3) et transféré dans une benne de récupération. Durée de l’opération pour 110 m² : quatre heures. Un état des lieux plus précis a alors au lieu pour compléter le diagnostic réalisé en amont. Les techniciens ont effectué quelques opérations obligatoires, comme la pose d’une rehausse autour de la trappe d’accès ou la création d'un écart au feu de 10cm autour du conduit de cheminée. Les spots ont été coiffés d'un protecteur thermique et les boîtiers électriques signalés.
Ensuite, afin d’assurer un soufflage uniforme, des piges ont été posées en divers endroits, à raison de 8 pour 100 m², pour vérifier l'épaisseur d'isolation et guider l'opérateur dans son intervention. Le mélange ouate-air est réalisé dans une machine installée dans un camion, et soufflé à travers un tuyau. Depuis les combles, l’opérateur peut réguler le débit grâce à une télécommande. Pendant ce temps, un compagnon déverse les sacs de ouate dans la machine. Le soufflage a duré deux heure trente.
Etiquettes, photos, platelage d’accès
Dans les combles et sur le compteur électrique, la pose d'étiquettes mentionnant la nature de l'isolant constitue une autre obligation au même titre que la fiche déclarative de chantier précisant le jour de l'intervention, le nombre de sacs utilisés et le numéro de lot de fabrication de la ouate. Gonthier Aurillac Habitat trace ainsi tous ses chantiers. De même, tout au long de l’intervention, des photos des points sensibles (trappe d'accès, écart feu, repérage électrique, etc.) sont réalisées et mises en ligne via l'application Discord. Accessibles à tous les salariés de l'entreprise, elles contribuent à améliorer leurs compétences et servent à Qualibat RGE.
Pour les aménagements non-obligatoires, Thierry Martin, propose la réalisation d'un platelage d'accès aux appareillages techniques (récupérateur de chaleur, VMC…) pour des interventions en toute sécurité. La création d'une zone de stockage peut aussi être envisagée. En fin de chantier, les opérateurs réalisent le ménage complet et effectuent un nouvel état des lieux avec le client avant de signer le procès-verbal post travaux.
Entreprise : Gonthier Aurillac Habitat
Siège social : Aurillac (Cantal)
Création : 1975, reprise en juin 2008
Dirigeant : Thierry Martin
Salariés : 10
Activités : isolation, traitement des bois