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Plongée dans le chantier du musée de la Piscine à Roubaix

Attention à la peinture sur les sculptures ! Depuis l’automne 2016, la ville de Roubaix a engagé des travaux d’extension du musée de la Piscine. Objectif : réaliser 2 300 m2 supplémentaires (1 600 m2 en neuf et 700 m2 en réhabilitation) afin de porter à 8 000 m2 la surface accessible au public contre 6 000 m2 auparavant. Après 18 mois de travaux, dont six mois de fermeture au public, le chantier a pris du retard. Ce retard oblige compagnons et salariés du musée à travailler en même temps pour tenir l’objectif d’ouverture en octobre 2018. Visite en image d’un chantier où truelles et pinceaux doivent cohabiter avec peintures et sculptures.

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« Nous ferons l’inauguration le 20 octobre, nous n’avons pas le choix. Les œuvres sont déjà commandées », martèle Bruno Gaudichon, conservateur du musée qui s’était pourtant juré de ne pas recommencer à jongler entre la fin des travaux et l’installation des œuvres. Ce qu’il avait déjà connu en 2001, lors de l’installation du musée d’art et d’industrie André-Diligent dans l’ancienne piscine roubaisienne réalisée dans les années trente par l’architecte Albert Baert et fermée en 1985. Jean-Paul Philippon, architecte de l’extension et déjà à la manœuvre en 2001 lors de la création du musée en lieu et place de l’ancienne piscine, va lui aussi devoir réitérer l’expérience.

Extension neuve et réhabilitation

Le projet comprend plusieurs parties très différentes, deux extensions nouvelles et une réhabilitation. Dans le prolongement du bassin, une aile neuve et accessible depuis le hall d’entrée a été construite. Elle accueillera notamment de nombreuses sculptures. Le long de l’entrée historique de la piscine, une galerie neuve a aussi été ajoutée afin notamment de faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite. Cette galerie accueillera les collections du « groupe de Roubaix » qui collectionna l’art contemporain durant les trente glorieuses. Enfin, une partie de l’ancien collège Sévigné voisin a été transformée en atelier de pratique artistique.

« La partie inutilisée du collège est conservée et pourra servir pour une future extension. C’est l’avantage des villes pauvres. La pression foncière est faible ce qui nous permet de geler du foncier », plaisante le conservateur.

Blanc et gris

A l’intérieur, les dégradés de blanc et gris foncé jouent avec la lumière. « Avec une chape grise sur le sol nous avons utilisé un vocabulaire plus contemporain dans l’extension. Le décor ne doit pas lutter contre les œuvres », explique l’architecte. Dans la grande aile neuve, l’atelier parisien d’Henri Bouchard a été reconstruit à l’identique. « Il fallait orienter cet atelier au nord, cela a été une contrainte supplémentaire », fait remarquer Jean-Paul Philippon.

Il ajoute : « Nous avons été très soucieux de l’économie du projet qui va revenir à environ 2 200 euros du mètre carré. Les travaux seuls sont ainsi revenus à environ 5 millions d’euros ». C’est Rabot Dutilleul Construction qui traite le lot clos et couvert. Le lot courant fort et faible a été confié à Eiffage Energie. L’ensemble global du projet va revenir à 9,3 millions d’euros TTC financés par ville de Roubaix, l’Etat, la région Hauts-de-France, la Métropole européenne de Lille et par du mécénat à hauteur d’environ un million d’euros.

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