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Après quatre mois d’ouverture au public, le pavillon de la Serpentine refermera ses portes le 29 octobre prochain dans les jardins de Kensington, à Londres (Royaume-Uni). Son architecte, Lina Ghotmeh, dont l’agence est installée à Paris, réalisait là son premier projet sur le sol britannique. Une condition imposée par le cahier des charges de la galerie d’art qui l’a sélectionnée.
« Je voulais que cet espace temporaire de 300 m² soit vécu et pas juste traversé », explique la conceptrice. Son idée : disposer en cercle des tables et des tabourets pour que les visiteurs s’assoient, mangent, boivent, parlent, échangent… Le tout sous une fine charpente en bois, plissée et nervurée telle une feuille de palme, reposant sur une galerie périphérique constituée du même matériau.
Echange
« J’ai vu des amis discuter, des musiciens jouer et des étudiants en architecture dessiner dans le pavillon, indique Lina Ghotmeh. D’autres m’ont raconté avoir passé du temps à travailler, réfléchir ou écouter de la musique. Lors d’une conférence que j’ai pu y donner, j’ai remarqué comment la configuration d’un espace pouvait changer complètement la relation entre la personne qui prend la parole et celles qui l’écoutent. A la différence d’un auditorium où le discours est à sens unique, ici nous étions dans un échange. »
Pour connaître les chiffres de fréquentation de ce 22e pavillon de la Serpentine, il faudra attendre sa fermeture le 29 octobre. Cette date devrait être l’occasion pour la galerie d’art londonienne de dévoiler le nom du futur acquéreur de la structure. Toutes ont trouvé preneurs jusqu’à présent. Lina Ghotmeh a confié qu’il est anglais, collectionneur et qu’il lui a demandé de réfléchir à une localisation possible. Pour le reste, motus et bouche cousue.