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Le premier quartier d'affaires européen lance un vaste programme de revitalisation qui passera par des restructurations lourdes, la démolition-reconstruction de 17 immeubles et la construction de nouvelles tours d'ici 2013, dont une Tour Signal, "emblème du renouveau de la Défense" qui se distinguera par son audace architecturale et son caractère innovant, notamment en matière de développement durable. Au total, l'Etat va autoriser la construction de nouvelles tours pour une surface neuve de 300.000 m2, mais le plan de relance prévoit aussi la démolition puis la reconstruction de 17 immeubles totalisant environ 650.000 m2 (soit 20 % du parc) avec la possibilité d'augmenter leurs surfaces, ce qui pourrait représenter 150.000 m2 de bureaux supplémentaires. Car le parc immobilier était menacé d'obsolescence. Un audit des 71 tours effectué récemment par les équipes d'Ernst & Young a montré que 31 immeubles offrent des plateaux de moins de 1.200 m2 (ce qui ne correspond plus aux standards de la demande actuelle), 20 immeubles ont une surface utile inférieure à 40.000 m2 (ce qui génère des surcoûts de charge) ou encore qu'un immeuble sur 6 a été construit avant 1985 et n'a pas été réhabilité depuis lors. L'enjeu est d'importance pour la région et la France car la concurrence est rude entre les quartiers d'affaires européens. Deux chiffres illustrent bien ces nouvelles tensions : sur les 10 groupes mondiaux implantés à la Défense en 1995, sept ne l'étaient plus en 2005. Enfin, sur ces 5 dernières années, Londres a attiré le quart des implantations de sièges sociaux et plate-formes tertiaires… contre seulement 5% pour l'Ile-de-France.
J-P Defawe
