Le plancher chauffant sec en rénovation, un système adopté par les Établissements Cornec
Très présent sur le secteur de la maison individuelle, Grégory Haripse apprécie les atouts du plancher chauffant-rafraîchissant basse température en voie sèche. Léger et de très faible épaisseur, il ne ralentit pas les travaux. Voici les étapes-clés de sa mise en œuvre.
Le système se compose d’une bande d’isolation périphérique, de deux bobines de tubes PER (rouge et bleu) et de deux types de dalles support thermique en PSE pour accueillir les tubes : des dalles droites à rainures rectilignes et à pelliculage aluminium pour homogénéiser la chaleur émise, et des dalles d’extrémités intégrant des rainures courbes.
L’isolation périphérique
Une bande en mousse PER est posée le long des murs pour désolidariser le plancher. La tranche repose sur le sol porteur et la bande est plaquée sur les éléments verticaux.
Les dalles supports
Après avoir déterminé le point d’entrée des tubes dans la pièce, les dalles PSE sont posées selon le calepinage, en respectant l’Avis technique Vivracome et le DTU NF 52.10 : d’abord les dalles d’extrémités (à rainures courbes, sécables), puis les dalles droites (rainures rectilignes espacées de 20 cm), posées en quinconce. Le bord sans aluminium est placé du côté des extrémités.
Les tubes
Les joints de dilatation du bâtiment et de fractionnement (tous les 40 m², 8 ml, seuil de porte, changement de direction) indiqués dans le plan de calepinage doivent être respectés. Les dalles, qui se découpent facilement à la scie, sont fixées avec des chevilles à frappe sur le sol béton.
Les tubes
Les bobines des deux tubes en polyéthylène réticulé (PER DN 12 x 1,1) sont placées sur un axe de déroulage, si possible à l’extérieur de la pièce. Ils sont déroulés ensemble et clipsés dans la même rainure. Protégés par un fourreau en cas de traversée de cloison, ils ne doivent pas être posés à moins de 5 cm des parois verticales, ni franchir un joint de dilatation du bâtiment.
Le raccordement au collecteur
Les deux extrémités des tubes sont ramenées au répartiteur hydraulique Thermacome. Le tube de couleur rouge est raccordé au retour et le tube bleu au départ, à l’aide de raccords rapides, à compression ou à sertir. Six circuits sont raccordés au répartiteur.
Les plaques ciment-cellulose
Les rainures des dalles n'accueillant pas de tube sont remplies avec le mortier-colle (572 Proliflex XL). Les plaques ciment-cellulose (HardieBacker ou Fermacell) sont posées et collées après avoir été légèrement humidifiées. En complément, la fixation peut être renforcée avec des chevilles à frapper.
Le jointoiement des plaques
Les joints de fractionnement remplis par un mastic élastomère et une bande de jointoiement fibrée adhésive est posée. La mise en chauffe est effectuée au moins 24 heures après. L'étiquette et le ruban d'information PCRBT doivent être apposés dans la zone de raccordement et en périphérie de la pièce.
Les revêtements de sol
Un carrelage est collé avec le même mortier-colle que les plaques et un parquet massif avec une colle spécifique (Sika Adheflex Spatulable). Un parquet stratifié ou contrecollé flottant/collé nécessite l’installation préalable d’une sous-couche PE/aluminium sur toute la surface.
Grégory Harispe
Grégory Harispe, dirigeant des Établissements Cornec à Saint-Jean -de-Luz (Pyrénées-Atlantiques)
Pour la rénovation du système de chauffage d’un logement, le gérant des Établissements Cornec, récemment installés dans de nouveaux locaux à Saint-Jean-de-Luz, applique depuis longtemps une recette simple et efficace : il remplace la chaudière et les radiateurs existants par une pompe à chaleur double service pour la production d’ECS et un plancher chauffant rafraîchissant basse température sec Vivracome de Thermacome.
Les raisons de ce choix ? L’artisan fait confiance à la marque, qui maîtrise la technologie depuis 1981, et l’utilise depuis longtemps en rénovation. Concrètement, il s’agit du procédé hydraulique de chauffage le plus mince du marché : de 22 mm avec un parquet flottant à 57 mm avec un sol carrelé. Il est aussi très léger (25 kg/m²) et sa mise en œuvre par voie sèche, qui supprime l’intervention du chapiste, autorise la pose du revêtement de sol sans attendre de délai de séchage.
Température homogène en surface grâce aux deux tubes clipsés ensemble
Concernant le confort apporté, les deux tubes clipsés dans chaque rainure des dalles supports permettent de croiser la circulation de l’eau et d’homogénéiser la température sur toute la surface de la pièce. Il est également possible de programmer la température des pièces via une régulation et l’appli smart home My Therma Home. « Un autre intérêt est le service apporté par le fabricant, complète Grégory Haripse. À partir du plan, des déperditions des pièces et du générateur, le bureau d’études Thermacome réalise le dimensionnement et le calepinage complet du plancher, puis livre tous les composants en package prêt à poser de 10, 14 et 17 m². »
Seule contrainte, la mise en œuvre exige une planéité du sol parfaite, ce qui nécessite souvent un ragréage autolissant mince. « La pose est deux fois plus longue que celle d’un plancher traditionnel à voie humide, avec chape, à cause des découpes et de la fixation des dalles thermiques puis des plaques qui supportent le revêtement de sol.
Entreprise : Établissements Cornec
Création : 1993
Dirigeant : Grégory Harispe
Lieu : Saint-Jean -de-Luz (Pyrénées-Atlantiques)
Équipe : 22 salariés
Chiffre d’affaires : 3,5 M€
Activité : plomberie et sanitaire, chauffage, climatisation, ventilation, maintenance
Découvrez le témoignage de Sandrine Porterie qui nous partage son parcours au sein du Groupe et nous plonge au cœur de l’agence d’Aix-en-Provence qu’elle dirige aujourd’hui.