Installation d’un chauffe-eau solaire thermique dans une villa à Marseille
Alors que le coût de l’énergie s’envole, l’intérêt pour cet équipement performant et soutenu par les aides à la rénovation énergétique se renforce, d’autant que son installation est relativement simple. Illustration avec ce chantier à Marseille.
Le panneau solaire plat vitré Wolf TopSon F3-1Q (2,11 m² et 41 kg), pourvu d’une cuvette aluminium étanche, est posé en surimposition. Les crochets de fixation sont vissés aux liteaux de la toiture. Un purgeur est installé côté chaud pour évacuer la présence d’air lors du remplissage, et deux tuiles chatières laissent passer les conduits à travers la toiture.
(Maury Cyrille)
Le circuit d’alimentation hydraulique
Les deux tubes isolés, véhiculant le fluide caloporteur eau glycolée antigel, descendent à travers un dressing au 1er étage, avant de rejoindre le local technique. Les liaisons sur le toit sont en tube Inox solaire. Le câble électrique alimentant la sonde du capteur est intégré dans le tube eau chaude.
Le ballon solaire
Le ballon Wolf BSP à stratification est fixé sur des équerres à côté de la chaudière. Le fluide descendant arrive au centre de la cuve et chauffe l’eau du circuit ECS grâce à un échangeur. Le ballon intègre une résistance électrique thermo-plongée (reliée à un disjoncteur spécifique), qui assure un appoint en énergie pour chauffer l’eau si nécessaire.
Le module solaire thermique
Positionné à côté du ballon, ce module comprend un circulateur, un groupe de sécurité connecté au régulateur, un débitmètre avec vis de réglage, deux thermomètres de contrôle (départ froid 55 °C, retour chaud 70 °C). Côté hydraulique, la sortie chaude provenant du capteur est reliée à l’entrée haute de l’échangeur du ballon. La sortie basse de l’échangeur est reliée au circulateur du module, qui renvoie le fluide vers le capteur.
Le vase d’expansion
Intercalé entre le groupe de sécurité du module et le retour du ballon, un vase d’expansion gère la surpression du système (environ 7 bar). La pression nominale est déterminée en fonction du dénivelé et de la longueur de liaison entre le capteur et le ballon. Un bidon récupère le liquide caloriporteur en cas de rejet.
Le limiteur de sécurité ECS
Raccordée à la sortie eau chaude du ballon et à une arrivée d’eau, une vanne thermostatique gère la température maximale réglementaire de l’eau chaude sanitaire (50 °C), en injectant de l’eau froide, si besoin.
Régulation et mise en service
Relié à la sonde de température du capteur et au circulateur, le module de commande Wolf BM-2 permet de gérer les températures de l’eau et du capteur, le temps de chauffage, le mode vacances ou booster, le suivi du rendement solaire, la température de démarrage du circulateur. L’installation est pilotable à distance, via l’appli Smartset Wolf.
Les dernières étapes sont le test d’étanchéité avec de l’eau en pression, la vidange, puis le remplissage du fluide caloporteur, en s’assurant que le capteur est froid pour éviter un choc thermique. Enfin, il ne reste plus que le réglage de l’installation à effectuer et la formation des clients.
Sébastien Cousin
Sébastien Cousin, dirigeant d'e l'entreprise Europ elec, à Gréasque (Bouches-du-Rhône)
Les propriétaires de cette maison de 150 m² avaient deux objectifs : la sobriété énergétique grâce à l’autoconsommation et à l’arrêt de la chaudière gaz l’été, et la prévention des risques de restriction ou de coupures de courant en hiver. Après avoir découvert la technologie du chauffe-eau solaire thermique, son efficacité (jusqu’à 70 % d’énergie économisée sur l’eau chaude) et l’éligibilité aux aides MaPrimRénov’ (environ 3 000 €, pour un investissement de 5 000 €), ils contactent Europe Élec. Sébastien Cousin, dirigeant de cette entreprise, propose une solution de Wolf composée d’un capteur, d’un ballon de 200 litres et de tous les accessoires : purgeur, parties souples pour les passages de toit, sonde, crochets de fixation du capteur, module solaire, régulateur…
Orientée sud-ouest et positionnée en hauteur, garantissant donc un bel ensoleillement et un rendement optimum, la maison se prêtait bien à la pose de cet équipement solaire. « L’étape clé est de bien équilibrer la taille du capteur selon la localisation et le litrage de l’installation, note Sébastien Cousin. Dans la région, on compte 1 m² de capteur pour 75 l d’ECS, afin d’éviter le risque de surchauffe. »
L’installation nécessite les outils habituels du plombier-chauffagiste, une pompe de remplissage pour le fluide, une mallette avec languette pH et un réfractomètre pour vérifier la teneur du glycol. Le système a été posé en deux jours à deux collaborateurs, l’étape la plus longue étant le passage des conduits. Sur conseil de l’artisan, les propriétaires ont fait un avenant EnR à leur contrat d’assurance habitation afin d’être couverts en cas d’événement climatique ou d’incendie.
Découvrez le témoignage de Sandrine Porterie qui nous partage son parcours au sein du Groupe et nous plonge au cœur de l’agence d’Aix-en-Provence qu’elle dirige aujourd’hui.