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Afin de renforcer son offre hôtelière, le parc de loisirs installé à proximité de Poitiers, va se doter d’un nouvel établissement qui doit faire la part belle à l’écologie et à la biodiversité. La conception-réalisation de cet ensemble, qui va déployer 120 lodges en bois d’une surface unitaire de 30 m2, a été confiée notamment aux filiales de NGE, Guintoli (mandataire), NGE Bâtiment ou encore Menuiserie Cardinal. « Nous sommes accompagnés par Colas en VRD et les agences d’architectes Rougerie Tangram de Marseille et Claire Archimbaud de Melle (Deux-Sèvres) », complète Tanguy Kervarec, conducteur de travaux chez NGE Bâtiment.
Assemblage hors site
Le caractère innovant et écologique du système constructif proposé par le groupement a séduit le maître d’ouvrage : « Nous avons opté pour une construction hors site avec un atelier d’assemblage situé à quelques mètres du chantier », expose le professionnel qui avoue que c’est une première pour NGE. « Chaque élément de charpente (lamellé-collé, caisson de plancher, mur en ossature bois, caisson de toiture) est préfabriqué en usine par le charpentier CILC, situé à moins d’un kilomètre, avant d’être acheminé et assemblé sur site. Ensuite, on pose les menuiseries intérieures, on câble le bâtiment avant d’installer les menuiseries extérieures ». Une partie des équipements est également préfabriquée à l’image des salles d’eau qui arrivent complètes sur site. Reste à les gruter et à les installer à l’emplacement prévu.
Grâce à ce système, NGE sort actuellement six lodges par semaine ; un chiffre en progression depuis le début du chantier. « Nous améliorons sans cesse nos performances. Nous avons démarré à quatre lodges et devrions arriver à sept prochainement », confie Tanguy Kervarec. Une fois assemblé, le petit bâtiment est gruté sur un camion-plateau afin d’être positionné et fixé sur site.
Gain de temps et écologie
Selon le conducteur de travaux, ce mode de construction remporte largement l’adhésion. La trentaine d’ouvriers qui s’activent sur la base d’assemblage met en avant des conditions de travail supérieures à celles d’un chantier classique.
Les effets sur l’environnement semblent également notables : « Tout est commandé à la cote, il y a très peu de déchets de chantier et très peu de perte. De plus, les déplacements sont limités, le travail se fait en filière sèche sans aucune peinture et avec des matériaux biosourcés », liste Tanguy Kervarec, qui vise la certification HQE niveau exceptionnel. « Il y a malgré tout quelques contraintes, notamment les aléas climatiques. Ce système impose également une planification rigoureuse en amont ». Démarré en mars 2022, ce chantier de 18 millions d’euros au global doit être livré en juillet prochain, un délai qui n’aurait pas été tenable avec des conditions normales d’exécution, assure le conducteur de travaux.