Le centenaire de la Cité universitaire internationale de Paris (CUIP) stimule l’inspiration des créateurs des Jardins du monde en mouvement. Le public peut les visiter jusqu’à la Toussaint.
« Le monde nous semble parfois tourner à l’envers », écrivent Achille Anjolras et Theo Braghini. Les deux designers ont donc planté un jardin suspendu tourné vers le sol, avec des espèces endémiques de Nouvelle-Zélande, le pays situé aux antipodes de la France.
Arbre à palabre
Sous l’arbre à palabre
Sous un érable du parc, Sidonie Kuentz et Anne-Emmanuelle Cretier ont aménagé un cercle de rocaille et de jeunes pousses. Derrière le mariage du minéral et du végétal, la paysagiste conceptrice et l’étudiante en paysage célèbrent la fusion entre nature et culture.
Rivière intemporelle
La rivière intemporelle
A l’aide d’un cellophane transparent imitant les ondulations de l’eau, l’architecte paysagiste chinoise Chensi Shen a reproduit la traversée parisienne de la Seine, sur la pelouse de la cité universitaire. Des boîtes à souvenir se répartissent sur le cours.
Nodo
Nodo
« La symbolique du nœud résonne (Nodo en espéranto) résonne avec les valeurs de la Cité internationale », écrit Elparo, artiste plasticien autodidacte. Il a composé avec du bois sa boucle qui suggère le mouvement perpétuel de la vie. L’œuvre a trouvé sa place dans la cour d’honneur.
Pour sélectionner les cinq lauréats de la huitième édition de la compétition internationale d’étudiants et de jeunes diplômés en architecture, paysage et design, le jury des Jardins du monde en mouvement a choisi les représentations les plus en phase avec les valeurs fondatrices : celles de la génération de la Der des ders.
57 jeunes regroupés dans 39 équipes se sont présentées au concours. Les créateurs des cinq projets sélectionnés le 20 janvier, avec la participation du Moniteur, bénéficient d’une bourse de 8000 € grâce au mécénat de la Caisse des dépôts.
100 ans, 150 nationalités
Au sortir de la Première guerre mondiale, l’industriel Emile Deutsch de la Meurthe a mobilisé une partie de sa fortune au service de la paix. Son pari reposait sur la construction d’un lieu de vie dédié aux étudiants du monde entier qui convergent à Paris. Ainsi est née la Cuip, en 1925. Aujourd’hui collée au périphérique, dans le XIV arrondissement, elle accueille 12000 étudiants, chercheurs et artistes de 150 nationalités.
100 ans après sa naissance, les conflits qui se répandent sur la planète, de Gaza à Kiev, rendent plus que jamais nécessaire la réactualisation de son message dans l’espace public. L’exposition en plein air s’intègre dans une programmation culturelle commémorative à découvrir sur le site dédié, et de visu, sans aucun droit d’accès.
Découvrez le témoignage de Sandrine Porterie qui nous partage son parcours au sein du Groupe et nous plonge au cœur de l’agence d’Aix-en-Provence qu’elle dirige aujourd’hui.