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Buenos Aires malade de ses HLM

Alors que l’Argentine est en deuil de son héros, Diego Armando Maradona, la crise économique que connaît le pays exacerbe la crise du logement dans la capitale, Buenos Aires. En témoignent les usurpations de terrain qui se multiplient dans la province (1 800 plaintes déposées depuis le début de l’année). En témoigne, aussi, la grave détérioration des HLM existants dans la capitale argentine ou aux abords de celles-ci. Des méga-cités qui ne riment pas forcément avec mal-être, sauf quand elles deviennent le repaire de trafiquants de drogues. Immersion en images dans cet univers de logements populaires marqués par des échecs retentissants, mais dont le présent est prometteur avec des réalisations d’une architecture ambitieuse.

L’Argentine est un pays de football. Buenos Aires est donc la capitale des footballeurs. Et ceux-ci viennent souvent des quartiers déshérités ou des cités HLM. Ce fut le cas de Maradona bien sûr. Ce fut aussi le cas de Carlos Tevez. Celui qu’on surnomme « L’Apache » est né dans le quartier « Armée des Andes », plus connu sous le nom de... Fort Apache.

Très détériorée, cette cité est emblématique de la délinquance et de la pauvreté à Buenos Aires, où les trafiquants de drogue ont transformé certaines tours en centres névralgiques du commerce de cocaïne, ceci avec la complicité plus ou moins passive de la gendarmerie.

Forcément, y rester deux heures à prendre des photos, à monter les tours et prendre des vues de ces couloirs, sous les yeux des trafiquants dont le regard s’intensifie au gré des rencontres, cela finit par faire trop.

Au détour d’un passage, un homme énervé surgit, sale gueule. « Tu prends des photos, hein ?... » Il appuie son flingue sur le ventre du journaliste, qui lui cède son sac à dos, son argent, sa caméra. L’homme est a fortiori sous coke, furieux. « Tu travailles pour qui ? T’es flic ? »... Le pistolet me chatouille les côtes. « Je suis reporter d’une revue d’architecture. » Un ange passe. Un acolyte du tueur en puissance lui lance : « Vas-y, c’est bon. Lâche-le. » Et au journaliste, avec un coup de pied au cul : « On ne prend pas de photos, ici. Il y a des codes. » Certainement pas des codes d’urbanisme.

Ne reste d’une série de superbes photos que nous vous devons, cher lecteur, que cette vue panoramique prise avec un téléphone portable, dont la qualité fera s’arracher les cheveux le directeur photo du journal. Elle montre néanmoins le Fort Apache dans son environnement.

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