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BAU 2019 : à Munich, la grande réunion mondiale sur l’enveloppe des bâtiments

Le salon BAU ouvre ses portes du 14 au 19 janvier. Premières impressions sur l’évolution des matériaux et des techniques de gros-œuvre et de clos-couvert, visibles à Munich.

Cette année le salon BAU offre 200 000 m² de surface d’exposition. Les 18 halls de la foire sont occupés et accueillent 2250 exposants, venant de 45 pays. Les principaux thèmes du salon sont connus – développement durable et numérisation de la construction, notamment. Ils correspondent aux grandes évolutions du bâtiment en Europe.

L’Allemagne est connue, en revanche, pour ses innovations technologiques et cette année l’isolation thermique, acoustique et anti-incendie sera au premier plan.

Un aérogel de polyuréthane

Plusieurs industriels présentent de nouvelles matières isolantes ou de nouveaux emplois de matières déjà connues. BASF frappe le premier avec son isolant Slentite, un aérogel. Nous connaissons depuis plus de 20 ans les aérogels de silice translucides fabriqués notamment par Cabot. Présenté pour la première fois en 2018, Slentite est un aérogel de polyuréthane.

Visiblement, l’industrialisation de sa production de masse n’a pas été sans peine. Slentite est opaque et atteint une résistance thermique très élevée avec un λ = 18 mW/m.K. Par rapport au Polystyrène Extrudé (PEX) Styrodur 2500 C de BASF, qui propose un λ = 30 mW/m.K environ, il faut pratiquement deux fois moins d’épaisseur d’isolant en Slentite pour atteindre la même résistance thermique.

Contrairement aux isolants sous vide, Slentite peut être coupé sur le chantier, comme on le ferait d’un panneau de Polyuréthane. BASF, traditionnellement, ne vend pas d’isolation directement. L’entreprise développe des solutions, puis propose matières premières et outillages de fabrication à des industriels de l’isolation. C’est le cas, par exemple, de son polystyrène graphité, utilisé par toutes les grandes marques européennes d’isolation. Slentite devrait être proposé sur le marché européen dès la fin 2019.

La plus grande fenêtre

Après avoir visité les halls du l’isolation thermique, nous chercherons les innovations à travers les halls B1 et C1 consacrés aux façades, les halls B4 et C4 qui abritent la quincaillerie et les ouvrants. Durant les éditions précédentes, les industriels suisses exposaient toujours les plus grandes fenêtres. En 2017, le suisse Panoramah! -avec un point d’exclamation-, exposait des coulissants sur un, deux ou trois rails, classiques ou à galandage, portant jusqu’à 27 m² en double vitrage ou 15 m² en triple vitrage.

Il était suivi de près par le Luxembourgeois Keller Minimal windows. Tout en réduisant fortement la largeur de ses profilés - 21 ou 26 mm de largeur – pour maximiser le clair de jour, ce fabricant montrait des coulissants portant 12 m² de surface vitrée et des vantaux fixes avec jusqu’à 18 m² de vitrage, pour des hauteurs maximales de 4,5 m.

Le troisième larron dans la démesure des fenêtres coulissante est le Suisse Sky-Frame. Dans le hall C3 à Bau, il proposera ses trois gammes de coulissants - Classic, Arc et Slope – qui utilisent des dormants encastrés des quatre côtés, pour minimiser les masses vues et maximiser le clair de jour. Sky-Frame présente trois nouveautés à BAU cette année : une ventilation intégrée aux fenêtres, une porte-fenêtre pivotante affichant des dimensions inhabituelles et la nouvelle gamme de coulissant Sky-Frame Plain.

La performance thermique des ouvrants

La performance thermique de ces immenses fenêtres est toujours assurée. Les menuiseries triple vitrage Sky-Frame, par exemple, se contentent de 54 mm d’épaisseur et sont certifiées Minergy-P, le standard Suisse qui correspond au Passivhaus Allemand. Leurs parties fixes atteignent 3,15 x 4 m,  tandis que les coulissants s’arrêtent à 4 m (hauteur) x 2,3 m (largeur).

Mais Sky-Frame propose jusqu’à 4 rails au sol, soit 7 vantaux, dont 5 coulissants et 2 fixes, pour un total de 71,2 m² vitrés sur une même paroi. Pour atteindre des performances thermiques élevées, les fabricants de menuiseries utilisent notamment des intercalaires « warm edge » (bord chaud) à rupture de pont thermique.

SWISSPACER, filiale de Saint-Gobain, et Edgetech, les deux grands spécialistes des intercalaires à rupture de ponts thermiques s’attacheront à démontrer durant le salon BAU, comment ces intercalaires warm edge permettent d’économiser des coûts de chauffage et de climatisation partout Europe.

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