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«Un projet-phare», «la concrétisation d’un projet magnifique», «l’épure de l’Olympiade culturelle»… Les superlatifs ne manquaient pas ce 13 juin au soir, pour l’inauguration, dans le parc parisien de La Villette (XIXe arrdt.), d’Archi-Folies 2024. Sur fond de Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), sous la houlette du ministère de la Culture accompagné d’une kyrielle de partenaires et autres sponsors, le lieu accueille jusqu’au 3 septembre, parmi les folies écarlates historiques de Bernard Tschumi, 20 constructions imaginés par les étudiants de 20 écoles d’architecture, pour abriter, le temps des JOP, 20 fédérations sportives. Lancée en 2022, l'opération «Archi-Folies» prend appui sur ces pavillons, pour proposer au grand public des activités festives, incluant des démonstrations sportives, aux côtés du «Club France», lieu de célébration des athlètes médaillés.
Bois, paille, bambou, tôle, liège, polycarbonate, éléments de réemploi, textiles de récupération, etc. Les matériaux sont des plus divers et les imaginations des plus fertiles. Certains pavillons font preuve d’une grande maîtrise technique, via des nœuds d’assemblage tridimensionnels complexes, ou bien encore de constructions réalisées sans clous ni vis ; d’autres, plus rudimentaires, relèvent encore de l’aimable projet d’étudiant, plus ou moins bien ficelé.
Quoi qu’il en soit, tous ces étudiants auront été confrontés à la réalité constructive concrète de l’architecture en chantier. Occasion d’expérimenter le comportement structurel des matériaux, sans oublier que ces pavillons avaient aussi, dans leur cahier des charges, l'ambition de traduire l’imaginaire d’un sport : escrime, kayak, aviron, lutte, escalade, break dance, basket, équitation, etc. Et après ? Une fois la fête terminée et les lampions éteints, tous les édifices auront vocation à être démontés pour être - on l'espère - réassemblés ailleurs, au bénéfice des fédérations sportives ou des collectivités territoriales... Héritage, héritage...