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A Saint-Denis, une piscine olympique en 2024 et grand public en 2025

Le centre aquatique construit face au Stade de France sera mis à la disposition des organisateurs des jeux de Paris 2024 en mars prochain. Mais dès l’automne 2024, les agences d’architecture Ateliers 2/3/4/ et VenhoevenCS reprendront la main sur le bâtiment pour achever ce qui deviendra un grand équipement sportif ouvert à tous.
 

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Avec sa toiture élancée qui flotte tranquillement au-dessus de Saint-Denis et du trafic intense de l’autoroute A1, en Seine-Saint-Denis, le centre aquatique en cours d’achèvement est destiné à être un lieu de haute compétition, à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de l’an prochain. «Mais surtout», il sera sur le temps long un équipement sportif proposant une variété d’activités au grand public.

Les architectes d’Ateliers 2/3/4/ qui ont conçu le bâtiment avec leurs confrères néerlandais de VenhoevenCS, ne cessent donc de revenir à ce «mais surtout», cette seconde phase dite de l’héritage qui donne sa pleine justification à la construction d’un édifice vaste d’environ 20 000m² pour un coût de travaux de 126 M€ HT (valeur 2020).

Pour un futur quartier

Alors que le centre aquatique s’élève en surplomb de l’autoroute, juste en face du Stade de France, Laure Mériaud, associé chez 2/3/4/ balaye d’un geste tout le territoire qui s’étend vers l'ouest jusqu’au faisceau ferroviaire qui dessert la gare du Nord : «Tout ce terrain est détenu par la Métropole du Grand Paris qui va y développer la ZAC de la plaine Saulnier. Le centre, à terme, est destiné à l’usage de ce futur quartier

L’équipe de maîtrise d’œuvre livrera donc le bâtiment deux fois. D’abord en mars prochain, quand elle donnera aux instances olympiques les clés de « la coque achevée avec une capacité d’accueil de 6 000 spectateurs, grâce à deux tribunes : la permanente, de 3 000 places et une structure temporaire d’une capacité équivalente», poursuit Laure Mériaud. Les organisateurs des jeux de Paris 2024 auront alors la tâche de finaliser les installations nécessaires à la tenue des épreuves de water-polo, de plongeon et de danse aquatique. Puis en juin 2025, l’équipement ouvrira dans sa version définitive de centre multisports.

Plaisir de l'eau

Hormis sa piscine aux dimensions olympiques mais modulable, l’édifice mettra à disposition du public d’autres bassins, destiné à l’un à l’apprentissage, l’autre au plaisir de jouer avec l’eau. «Quand nous avons commencé à travailler le projet, nous nous sommes appuyés sur un micro-trottoir mené auprès des habitants et des employés du secteur. Il en est ressorti qu’au-delà de la question de la sécurité, ne pas savoir nager pouvait être vécu comme une honte, ou un signe de déclassement social pour des populations qui n’ont pas beaucoup l’occasion d’aller au bord de la mer. Il a donc paru essentiel de proposer des espaces différents qui permettent d’apprivoiser l’eau», explique Laure Mériaud.

D’autres sports comme de l’escalade, du fitness ou du foot indoor seront proposés. Pour accueillir toutes ces possibilités, la halle en bois du bassin olympique repose sur un vaste socle en béton. «Dans l’idée de casser une possible défiance vis-à-vis d’un si grand bâtiment et en faire un lieu réellement mixte, nous avons fait en sorte que l’on puisse s’en approcher au plus près et voir ce qui se passe à l’intérieur», ajoute l’architecte de 2/3/4/. Le socle est ainsi percé de larges baies. A terme, le public devrait pouvoir pénétrer assez librement dans le hall du bâtiment et observer ce qui s’y passe, avant d’être arrêté par une billetterie.

Une fois passés les flots de spectateurs des Jeux, les abords bénéficieront, eux, d’un aménagement paysager conçu par Ateliers 2/3/4/. Même la passerelle construite pour relier le centre aquatique à l’esplanade du Stade de France évoluera. Aujourd’hui, sa grande largeur de 18 m est dépourvue de tout obstacle mais avec ses dimensions de place publique, elle sera aménagée en conséquence, avec bancs et jardinières.

Fiche technique

Maîtrise d'ouvrage : Métropole du Grand Paris.

Maîtrise d'ouvrage déléguée et concessionnaire : Simbala (Bouygues Bâtiment Ile-de-France, Récréa et Omnes).

Maîtrise d'œuvre : VenhoevenCS et Ateliers 2/3/4/ (architectes). Paysage : Ateliers 2/3/4/.

BET : SBP - Schlaich Bergermann Partner (structure et façade), Inex (fluides), Katene (traitement d'eau), CL Infra (VRD), Inddigo (HQE), Mazet et associés (économie), Peutz (acoustique), CSD & associés (sécurité incendie).

Principales entreprises : Bouygues Bâtiment Ile-de-France (mandataire), Mathis (charpente bois), Mtechbuild (façades).

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