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C’est un prototype unique au monde. L’anneau du « Large Hadron Collider » (LHC) du Cern, à Genève, s’agrandit. Cette installation de 27 kilomètres de circonférence, enterrée à 90 mètres de profondeur, sert depuis plusieurs dizaines d’années de terrains d’expérimentation pour les scientifiques du monde entier, en particulier dans les domaines de la physique ou de la médecine.
Equipement de haute technologie
Pour améliorer ses capacités et accueillir des équipements supplémentaires, le LHC se dote de deux nouveaux puits d’accès, l’un à Meyrin, côté Suisse, et l’autre à Cessy, côté France (Ain). Environ un kilomètre supplémentaire de tunnels et de galeries est également creusé, soit environ 500 mètres de linéaire par site de travaux.
Ce chantier de grande envergure, qui a débuté en avril 2018, a demandé plusieurs mois de préparation. « Nous sommes sur une installation de haute technologie, nous n’avions donc pas de manuel. Agrandir un anneau de collision de particules s’avère très différent d’un ouvrage routier ou ferroviaire, car il n’existe pas de gabarit préétabli », témoigne Peter Mattelaer, chef de projet génie civil pour le Cern.
100 000 millions d’euros de travaux
Deux marchés différents ont été conclus, l’un côté français avec un groupement en maîtrise d’œuvre composé des sociétés d’ingénierie Artelia, Lombardi et le groupe suisse Pini ; un autre en suisse avec Setec TPI, CDS Engineers et l’entreprise italienne Rocksoil.
Côté suisse, c’est la joint-venture Martin Meyrin qui a été désignée mandataire pour les travaux, pour un montant de 67 millions de francs suisses (CHF) (62 millions d’euros) HT. Côté France, ces derniers sont gérés par un consortium d’entreprises composé de la société suisse Implenia et de l’entreprise locale Baresel, pour un montant de 58 millions d’euros HT.
Le plus gros des opérations de génie civil doit s’achever courant 2022, et les forages de raccordements sont attendus pour 2024. La nouvelle infrastructure doit entrer en service en 2025.