Dans la centrale de Fukushima, des robots mesurent le rayonnement radioactif des débris

Les solutions robotiques Spot et Packbot sont actuellement à l’œuvre dans l’un des réacteurs endommagés de l’infrastructure nucléaire japonaise pour mesurer les niveaux de radiation afin de préparer la récupération des déchets du réacteur.

Le robot Packbot de FLIR Systems
Aperçu de Packbot, engin robotisé sur chenilles de FLIR Systems qui est actuellement utilisé dans la centrale nucléaire de Fukushima.

Avec l’objectif de finaliser le démantèlement complet de la centrale nucléaire de Fukushima d’ici 2051, dont trois réacteurs sont endommagés, son exploitant Tepco a décidé d’envoyer, en août dernier, deux robots dans l’un d’entre eux.

Le célèbre quadrupède Spot, développé par Boston Dynamics et Packbot, l’engin robotisé militaire sur chenilles de FLIR Systems, ont été chargés de mesurer le rayonnement radioactif et de réaliser des enregistrements vidéo.

Pour rappel, en mars 2011 sur la côte Pacifique de Tohoku (Japon), un tsunami résultant d’un séisme de magnitude 9,0 avait frappé la centrale avec pour conséquence directe de faire fondre les systèmes de refroidissement des trois réacteurs en fonctionnement.

De précieux échantillons

Les éléments collectés par le duo de robots seront ensuite analysés. C’est sur la base de ces résultats que l’exploitant élaborera une stratégie de récupération des débris de combustible aux niveaux de radiation élevés.

En novembre 2024, un échantillon de 0,7 gr de débris radioactifs avait déjà pu être extrait de la centrale puis transporté jusqu’à l’Institut d’ingénierie nucléaire d’Oarai de l’Agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA) pour y être étudié. Une opération alors annoncée pour durer entre plusieurs mois et un an par Tepco.

880 tonnes de matière dangereuse à extraire

Environ 880 tonnes de débris radioactifs se trouvent encore à l’intérieur de la centrale nucléaire tels que notamment des barres de combustible fondues.

Selon l’exploitant, les préparatifs nécessaires avant l’extraction des débris devraient prendre « 12 à 15 ans supplémentaires », ce qui signifie que les travaux de récupération ne pourront pas commencer avant 2037. Initialement, il avait déclaré vouloir les démarrer dès le début des années 2030.

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