Fabricant français de panneaux sandwich isolants (pour menuiseries, portes, volets, toitures de vérandas, façades), Isosta lançait en 2022 son service de déconstruction Repan. Objectif : séparer les différents composants (parements en aluminium, polystyrène extrudé…) pour les réintroduire auprès de filières de recyclage établies. Grâce à ce processus, les panneaux sandwich collés, jusque-là considérés comme des déchets industriels banals (DIB), peuvent être revalorisés à 90 %.
Un coût inférieur au traitement des DIB
Le service Repan s’avère avantageux sur le plan économique, le coût de reprise des panneaux à déconstruire étant de 20 à 60 % inférieur à celui facturé pour le traitement des DIB. L’unité, capable de traiter jusqu’à 500 tonnes par an, a ouvert en 2024 sa capacité de traitement aux panneaux autres qu’Isosta. Elle prend désormais en charge le PET, le polyuréthane ou le PVC associés à un parement aluminium. En 2024, 250 tonnes ont été recyclées, dont 150 tonnes d’aluminium et 35 tonnes de polystyrène extrudé (XPS).
Une boucle vertueuse fermée
Aujourd’hui, Repan engage une nouvelle étape du processus, en transformant l’isolant extrait des panneaux déconstruits en un nouvel isolant recomposé, qui est en cours de certification Acermi. L’enjeu est double. D’une part, requalifier un sous-produit en un nouveau matériau normalisé, à faible impact, pouvant intégrer des panneaux neufs. D’autre part, créer une filière complète de valorisation, où Isosta réinjecte dans ses propres lignes de production des matériaux issus de ses déchets ou de ceux de ses clients. La stratégie RSE du groupe prévoit ainsi d’intégrer 20 % de matières recyclées ou biosourcées dans ses produits dès 2025.