Le groupe de fonds de pension américain Westbrook est en train de vendre 400 à 500 logements parisiens en bloc à des prix inférieurs à ceux du marché, a indiqué samedi à l'AFP Jean-Yves Mano, adjoint (PS) au Logement de la mairie de Paris, confirmant une information du journal Le Monde.
L'Union française de gestion (UFG), filiale du Crédit mutuel Nord-Europe, a ainsi signé une promesse de vente portant sur environ 140 logements, pour un prix moyen maximum de 5.000 euros le mètre carré, inférieur de 30% à celui du marché, a ajouté M Mano.
Ces logements, dont beaucoup sont situés dans les beaux quartiers, sont issus du portefeuille de plus de 3.500 lots acquis en 2003 par Westbrook auprès de la foncière Gecina, que le groupe américain avait annoncé son intention de revendre "à la découpe".
"Westbrook est en train de vendre le solde de ces logements en bloc, et non lot par lot, et à des prix inférieurs à ceux du marché, parce que la société arrive en juillet à la fin du délai de quatre ans pour bénéficier du régime de marchands de biens" qui l'exonère des droits de mutation, a expliqué M. Mano.
La Ville de Paris est "potentiellement candidate" pour racheter un certain nombre de lots vendus à l'UFG, a précisé M. Mano.
Outre ceux cédés à l'UFG, "Westbrook est en négociations avec des partenaires" pour vendre les autres logements restants, a-t-il ajouté.
La vente à la découpe consiste à revendre appartement par appartement des immeubles achetés en bloc à des institutionnels (banques, assurances), à des prix souvent prohibitifs.
Westbrook avait été particulièrement montré du doigt après avoir racheté les logements de Gecina, accusé d'empocher une énorme plus-value en proposant aux locataires de racheter leur appartement très cher.
La loi adoptée en juin 2006 sur la vente d'immeubles à la découpe (dite "loi Aurillac") donne au locataire un droit de préemption au moment de l'achat en bloc de son immeuble.
AFP
