Réputé pour sa résistance à l’usure, le tali se positionne comme option privilégiée, pour 4400 m2 de platelages et les barrières contigües, soumises depuis le 13 juin à la consultation des entreprises.
La Solidéo, maître d’ouvrage des installations des prochains jeux olympiques, a intégré cette prescription dans sa consultation relative aux travaux de la phase 2 de la Zac Village olympique et paralympique.
Le tali en bord de Seine
La prestation cible les berges de la Seine, entre le pont de Saint-Ouen et le Pont A86, ainsi que la passerelle urbaine et la plateforme du mail Finot. Le marché inclut le mobilier urbain. Sans écarter des essences aux qualités équivalentes, le maître d’ouvrage veut profiter de l’imputrescibilité du tali, capable de résister sans traitement aux termites et aux champignons. Dans sa base de données Tropix qui recense les caractéristiques des bois tropicaux, le laboratoire Cirad atteste les performances de l’espèce subsaharienne Erythrophleum suaveolens, nom latin du tali.
La certification de gestion forestière durable et un certificat de provenance des bois conditionnent l’accès au marché. Selon l’Association technique interprofessionnelle du bois tropical (ATIBT), « l’ensemble des sociétés certifiées FSC dans le bassin du Congo » peuvent y prétendre. L’organisation publie la liste des fournisseurs potentiels sur son site Fair & Precious. Leur participation pourra soulager les tensions que rencontrent les bâtisseurs des ouvrages olympiques sur le marché des matières premières.
Ouverture tardive
Exigence du maître d’ouvrage, l’intégration du réemploi, pour une partie des fournitures demandées, ne décourage pas les producteurs de tali. Ils engagent une prospection de gisements susceptibles de compléter leur offre.
Inlassable défenseure d’une exploitation socialement et écologiquement soutenable des forêts tropicales du bassin du Congo, l’ATIBT se félicite de l’écoute de la Solidéo. L’association ne se prive pas pour autant de commenter le caractère tardif de l’ouverture du maître d’ouvrage : « Cette évolution n’aura pas pu concerner la première phase du chantier, dédiée aux logements, et l’ensemble des éléments d’huisserie n’auront pas pu être fabriqués en bois tropical, ce qui aurait eu du sens », regrette l’association.