L'Ensal prépare la rénovation de son bâtiment, implanté à Vaulx-en-Velin. Où en êtes-vous ?
L'école, conçue par Françoise-Hélène Jourda et Gilles Perraudin [prix spécial du jury de l'Equerre d'argent en 1987, NDLR], ne répond plus au confort des usagers. La température dans les ateliers est trop élevée en été et le coût des fluides trop important. Aussi avons-nous lancé un marché de conception-réalisation dans le cadre du programme 348 portant sur la performance et la résilience des bâtiments de l'Etat qui nous permettra de bénéficier d'environ 6 M€ pour conduire des travaux de réhabilitation énergétique, de remplacement des éclairages par des leds et la mise en place d'une GTB. Tout l'enjeu sera de traiter l'enveloppe de ce bâtiment labellisé « Architecture contemporaine remarquable » sans le dénaturer. Quatre équipes ont été retenues, et le lauréat sera désigné avant la fin de l'année.
Forte de son succès, l'école est aujourd'hui à l'étroit. Comment allez-vous vous redéployer ?
En effet, l'Ensal a été conçue pour accueillir 400 étudiants, et nous en comptons près de 1 000 aujourd'hui. Dans le cadre d'une dynamique de campus, nous mutualisons déjà certains équipements, comme la bibliothèque, avec notre voisine, l'Ecole nationale des travaux publics de l'Etat (ENTPE).
Nous étudions d'autres pistes de collaboration. Par ailleurs, nous attendons la réalisation de l'équipement mutualisé « Ville-Campus » conduit sous maîtrise d'ouvrage de la Ville de Vaulx-en-Velin. Ce bâtiment, conçu par l'agence Tectoniques Architectes et qui s'implantera à proximité de l'Ensal, s'inscrit dans le schéma de développement universitaire de la métropole de Lyon. Sa livraison, attendue en 2026, nous apportera des locaux supplémentaires.
Vous êtes aussi présents à l'Insa sur le campus de la Doua, à Villeurbanne. Allez-vous pérenniser cette installation ?
Depuis 2019, l'Ensal loue en effet 250 m² à l'Insa de Lyon pour un de nos masters et pour des cours du double cursus architecte-ingénieur. Nous souhaitons développer notre présence sur ce campus pour nos programmes de recherche. Dans le cadre du contrat de plan Etat-région, nous sommes associés à un projet de reconversion de l'ancienne chaufferie, conduit par la communauté d'universités et établissements (Comue), qui pourrait abriter un consortium de chercheurs autour de l'eau, de la biodiversité et de la ville.
