Avec les autoroutes A20 (Paris-Limoges-Toulouse) et A89 (Bordeaux-Clermont-Ferrand-Lyon) ainsi que l’ouverture en 2010 de l’aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne, aux confins du Limousin et de la région Midi-Pyrénées, l’accessibilité de l’aire urbaine Brive-Tulle s’est nettement améliorée. Plus récemment, le contournement nord de Brive - qui relie l’A20 à la RD1 089 à Malemort-sur-Corrèze - permet le désengorgement de l’agglomération et un meilleur transit jusqu’à Tulle.
Même si la fréquentation sur le réseau TER a progressé de 10,9 % entre Brive et Tulle depuis 2010 - grâce aux investissements de RFF, du conseil régional du Limousin et de l’Etat - les infrastructures ferroviaires sont encore trop peu utilisées. La plate-forme multimodale avec un deuxième accès à la gare de Brive-la-Gaillarde, conçue pour préparer la venue en 2016 du TGV, doit changer la donne.
En parallèle, l’agglomération de Brive mène une réflexion pour accompagner la création d’un opérateur fret de proximité. Et Tulle doit trouver les conditions pour profiter de la liaison TGV de Brive. L’autre enjeu consiste à accompagner les retombées des autoroutes. Dès la fin des années 1980, le conseil général de la Corrèze a créé avec les collectivités du périmètre géographique concerné quatre syndicats d’aménagement. La zone de la Montane (près de 200 hectares) construite le long de l’A89 à Eyrein, au nord de Tulle, en est issue. Après l’équipementier automobile Borg Warner, le fabricant de portes techniques Polytech vient de s’y installer sur 31 000 m. Reste à faire aboutir le projet de centrale photovoltaïque, sur 70 ha, d’Energies nouvelles (filiale d’EDF), retardé suite au moratoire de l’Etat.
La zone de Brive-Laroche
Mais la pression foncière se fait surtout sentir sur le bassin de Brive qui arrive à saturation. Sur les 501 ha de zones d’activités disponibles, 438 ha sont utilisés. Tous les regards sont braqués sur la zone de Brive-Laroche. Traversé par l’A20 et l’A89, idéalement situé en entrée de ville, à l’ouest de l’agglomération, le site de l’ancien aérodrome offre un potentiel de 60 hectares. Mais son aménagement nécessite un important travail sur les déplacements dans un secteur sursaturé. Propriétaire des terrains, le syndicat mixte de gestion de l’aéroport Brive-Vallée de la Dordogne a hâte de les vendre. Il veut en effet aménager une zone d’activités à proximité du nouvel aérodrome. Avec un budget de 3 millions d’euros, il assure avoir les moyens de ses ambitions.
